La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Pour relâcher le Dr Elliot : AQMI demande la libération de certains de ses combattants

Par kibaru

Aucun préalable n’a été requis pour la remise en liberté de Jocelyn Eliot. C’est du moins ce qu’ont laissé entendre ses ravisseurs, qui, dans un message audio samedi, disent avoir pour principe de ne pas impliquer des femmes dans leurs opérations militaires.

Une libération sans contrepartie, à se fier aussi aux propos du ministre burkinabè des Affaires étrangères. Selon Alpha Barry, "aucune rançon n’a été payée" aux ravisseurs et il n'y a pas eu de "condition posée".

La situation est toute autre pour Arthur Elliot, enlevé en même temps que son épouse le 15 janvier à Djibo. Selon les informations obtenues par Kamanews, Al Qaeda au Maghreb islamique veut échanger son otage contre certains de ses combattants actuellement en détention. La revendication a été transmise au gouvernement du Niger.  

Cette exigence met mal à l’aise Niamey et Ouagadougou. La ministre nigérienne des Affaires étrangères du Niger a évoqué, lundi à Ouagadougou, des "conditions" qu’elle ne peut pas "livrer maintenant" au grand public.

Aïchatou Kané Boulama sortait d’une audience avec le président de l’Assemblée nationale burkinabè, Salifou Diallo, à qui elle a détaillé "les circonstances de la libération de madame Elliot".

Le président du Faso, Roch Kaboré, n’a pas de marge de manœuvre. Son pays ne détient actuellement aucun prisonnier d’Aqmi.

Depuis la chute de l’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré, le Niger est le pays le plus actif dans la libération d’otages occidentaux séquestrés par des groupes terroristes en Afrique de l'ouest.

Niamey a obtenu la libération, en octobre 2013, de quatre employés du groupe Areva au Niger, après trois ans de captivité.

En décembre 2014, les Nigériens servent de négociateurs pour la libération de Serge Lazarevic, un Français enlevé le 24 novembre 2011 dans un hôtel de Hombori, dans le nord du Mali. Le gouvernement malien confirmera, par la suite, que son pays a dû relâcher quatre membres d’Aqmi pour cette libération de monsieur Lazarevic.

kamanews