L’Emirat du Sahara », un groupe armé lié à al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a revendiqué l’enlèvement Béatrice Stokly, la Suissesse enlevée au Mali, début janvier 2016 à Tombouctou, selon une vidéo citée par l’agence mauritanienne Al Akhbar.
Pour sa libération, l’organisation terroriste propose la relaxe de plusieurs de ses membres dont Abou Tourab, un chef d’AQMI, condamné par la Cour pénale internationale, et d’autres détenus dans des prisons maliennes.
Béatrice Stokly avait d’abord été enlevée une première fois en 2012 avant d’être relâchée par le groupe terroriste Ançar Dine. Lequel conditionnait sa libération au fait qu’elle ne devrait plus mettre les pieds à Tombouctou. Mais quelques temps après la guerre de reconquête des régions du nord du Mali en 2013, elle a fait fi de ces menaces pour revenir au même quartier qu’elle vivait avant la crise. D’ailleurs, ses nouveaux ravisseurs, dans leur message, disent qu’«elle pensait pouvoir être protégée par les forces françaises présentes dans la région ». Intervenant dans la vidéo, Béatrice Stokly reconnaît avoir mené des campagnes d’« évangélisation dans plusieurs pays africains ». On n’ignore si ces aveux ont été obtenus sous la contrainte. Toutefois, son pays a exigé sa « libération condition » mais ne s’est pas ouvertement exprimé si une rançon avait été demandée. Des sources précisent que ses ravisseurs lui reprochent de mener son action pour « détourner beaucoup de musulmans de leur religion».
C’est donc une nouvelle épine dans le pied des Occidentaux. Reste à savoir comment elle sera gérée.