Selon des études effectuées par le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT) près de 40 individus ont été recrutés dans les mouvements terroristes à travers les réseaux sociaux. Parmi eux, l’on dénombre 9000 Africains, 16 000 provenant des pays arabes, 8000 d'Europe, 7000 d'Asie et 6000 d'Amérique du nord et d'Australie.
Ainsi, selon le président du Mécanisme africain de coordination et de liaison au CAERT, qui participe au 4e atelier de la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams des pays du Sahel qui se tient à Dakar, au Sénégal, "les terroristes exploitent l'attachement des sociétés contemporaines aux technologies de l'information et de la communication pour mettre en œuvre leurs stratégies et plans destructeurs en avançant des arguments politiques, idéologiques et religieux".
Il précise que pour atteindre leurs objectifs, ces terroristes : « élaborent des contenus médiatiques avec des messages religieux extrémistes et les diffusent sur Internet pour toucher les différentes couches sociales notamment les jeunes étant la catégorie la plus ciblée outre les femmes".
C’est ainsi qu’il a mis en garde contre les dangers que représentent les réseaux sociaux en matière de propagande terroriste, appelant à protéger toutes les catégories de la société contre ce phénomène.
Pour l’expert, il faut une stratégie globale pour faire face au terrorisme, car l’enrôlement ne se fait pas forcément au sein des couches pauvres et moyennes ou dans les pays en développement.
Concernant les catégories de populations les plus exposées aux campagnes d’enrôlement, il a indiqué qu’il s’agit de la catégorie d’âge située entre 15 et 21 ans dont 5% seulement ont des antécédents judiciaires. Par ailleurs, il a également souligné que 40% de ces jeunes sont psychologiquement fragiles ce qui facilite leur recrutement par les groupes terroristes.