L'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani sera aujourd’hui à Bamako. Le Mali constitue la deuxième étape de sa tournée ouest-africaine qui a débuté, hier mercredi 20 décembre au Sénégal. En tout, l’Emir du Qatar se rendra dans six pays d'Afrique de l'Ouest. Son objectif est de diversifier ses partenariats alors que Doha est confronté depuis six mois à une crise diplomatique et à un embargo décrété par ses voisins. Ce, pour dénoncer son soutien au terrorisme.
Prévue sur trois jours, cette tournée le conduira également en Guinée, au Burkina-Faso, en Côte d'Ivoire et au Ghana. A noter qu’au programme, l’Emir du Qatar prévoit la signature de plusieurs conventions de partenariat avec ces pays dans divers domaines tels que la santé, l'éducation, les mines, l'énergie ou encore la sécurité alimentaire.
D’après une source proche du ministère des Affaires étrangères du Qatar, les pays ouest-africains au programme de la tournée de l'émir du Qatar ont "un fort potentiel économique (...), malgré les défis sécuritaires de certains", et le déplacement entre dans le cadre des projets de Doha visant à diversifier ses partenariats et son économie.
Rappelons que dans la foulée de la crise diplomatique qui oppose le Qatar à ses voisins, la plupart de ces pays africains s’était alliés à l’Arabie Saoudite en rompant ou gelant leur relation avec l’Emirat.
De même source, le Qatar va par ailleurs participer au financement d'un hôpital dédié à la lutte contre le cancer au Burkina, à hauteur de 11,6 millions d'euros.
Bien que riche émirat gazier, le Qatar est confronté depuis plus de six mois aux conséquences de la crise diplomatique qui l'oppose à plusieurs autres pays arabes du Moyen-Orient.
Le 5 juin, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont en effet brusquement rompu leurs relations diplomatiques avec Doha.
Ils lui ont imposé un embargo en l'accusant de soutenir des groupes extrémistes - ce que Doha dément - et de se rapprocher de l'Iran, le grand rival régional de Ryad.
Le Qatar a affirmé que ses adversaires cherchaient à mettre sa politique étrangère "sous tutelle".
Sur le continent africain, outre le Caire, la Mauritanie a également rompu ses relations avec Doha. Le Niger et le Tchad avaient également appelé leurs ambassadeurs.
Kibaru avec TV5