Report sine die de la mise en place du bureau de la Délégation de la CCIM de Kidal

Par kibaru

Comme prévu, la mise en place du bureau de la délégation régionale de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali de Kidal a été reportée. Aucune nouvelle date n’a été communiquée par les autorités en charge de ce dossier, en l’occurrence le ministère du Commerce et de l’Industrie.

Ce bureau régional, qui a déjà accusé plus de six mois de retard, à cause de l’incertitude qui règne dans cette région où l’Etat est toujours indésirable, devait être installé depuis le jeudi dernier, à Bamako. Le hic c’est que sur les listes de candidatures dont l’une avait la bénédiction de l’Aménokal, l’honorable Mohamed Ag Intalla, aucune ne comportait un nom de Songhaï ou d’Arabe, pourtant largement majoritaires dans les activités commerciales au niveau de cette région. Tous étaient des Touaregs.

Il semble que le même jour, soit le jeudi 7 avril dernier, plusieurs manifestations de protestation contre ces listes ont eu lieu dans la ville de Kidal qui abritait le 3e congrès du MNLA. De bonne source, ce sont les pressions de certains leaders communautaires qui ont conduit au report sine die de la mise en place de ce bureau. Si celle-ci avait eu lieu dans les conditions actuelles, elle risquerait de compromettre davantage la situation. En effet, ce bureau, outre qu’il n’est pas représentatif, serait en exil comme c’est le cas des services de l’actuel gouverneur de Kidal qui sont installés à Gao. De ce fait, ces décisions n’auraient aucune chance d’être appliquées sur le terrain.

C’est donc toujours le statu quo qui prévaut dans cette ville où les ex-rebelles continuent à rejeter la présence des représentants de l’Etat malien. Par contre, eux sont autorisés à résider dans les plus grands hôtels de la capitale avec toutes les commodités et sont bien traités. Raison pour laquelle certains demandent des mesures de réciprocité. A savoir, si les ex-rebelles continuent à ne pas accepter la présence des représentants de l’Etat, pourquoi celui-ci n’en ferait-il pas de même en les boutant hors de Bamako ?