La nuit du 31 décembre 2024 a marqué une nette amélioration en matière de sécurité routière au Mali, selon une note publiée par l'Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER). L'opération « Nuit sans accident », mise en place par l'ANASER en collaboration avec la Police nationale et la Gendarmerie, a permis d’enregistrer une réduction significative des accidents, des blessés et des décès par rapport à l'année précédente.
Au total, 111 interventions ont été recensées en 2024, contre 138 en 2023, soit une baisse de 27 cas (-19,6 %). Le nombre de blessés est également en recul, passant de 173 en 2023 à 148 en 2024, ce qui représente une diminution de 25 blessés (-14,5 %). Parmi ces blessés, 84 ont nécessité une hospitalisation, témoignant de la gravité des accidents. Quant aux décès, ils ont été réduits de moitié, passant de 4 en 2023 à 2 en 2024, ces derniers ayant été enregistrés à Niamana, dans la région de Koulikoro.
L’ANASER a mobilisé des équipes sur les carrefours stratégiques du District de Bamako et dans plusieurs capitales régionales dans le cadre de cette opération. Cette mobilisation, associée à des campagnes de sensibilisation ciblées, visait à prévenir les comportements à risque tels que le non-respect du code de la route, les dépassements dangereux, les excès de vitesse et le non-respect des feux tricolores. Bien que des progrès notables aient été réalisés, ces comportements restent les principales causes des accidents de la Saint-Sylvestre.
Les données fournies révèlent une répartition variable des accidents à travers les régions. Nara figure parmi les localités les plus touchées, avec 3 interventions et 5 blessés. À Bougouni, 7 véhicules impliqués ont été enregistrés, soit le plus grand nombre de véhicules parmi toutes les régions concernées. Kita, quant à elle, affiche 5 véhicules impliqués et 3 blessés, mais aucun décès n’y a été signalé, ce qui constitue une avancée par rapport aux années précédentes.
En revanche, à Koulikoro, la situation reste préoccupante avec les deux décès signalés à Niamana. Cette région a également connu une légère augmentation des interventions, passant de 13 en 2023 à 14 en 2024 (+1), tandis que le nombre de blessés reste stable à 22.
Régions sans données signalées
Certaines régions, notamment Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudénit, n’ont enregistré aucune donnée d’accidents pour cette période. Cela peut être attribué à une faible densité de trafic ou à une couverture statistique limitée dans ces zones.
L’analyse comparative des données confirme une amélioration globale. Par exemple, à Kayes, les interventions ont diminué de 13 en 2023 à 7 en 2024 (-6), et les blessés ont baissé de 17 à 9 (-8). À Bamako, le nombre d’interventions est passé de 52 à 38 (-14), tandis que les blessés ont chuté de 85 à 63 (-22). De plus, aucun décès n’a été enregistré à Bamako cette année, contre 1 décès en 2023.
Ces résultats reflètent l'efficacité des efforts conjoints déployés par l'ANASER, la Gendarmerie, et la Police nationale. Toutefois, l’ANASER souligne que des défis subsistent, notamment la persistance de comportements dangereux et le grand nombre de véhicules impliqués (148 en 2024). Le Directeur général de l’agence, M. Ousmane Maïga, a réaffirmé l’engagement des autorités à intensifier les campagnes de sensibilisation et les contrôles routiers pour consolider ces progrès. L’objectif est d’approcher le « zéro accident » lors des futures célébrations nationales.
Les progrès réalisés en 2024 démontrent que des stratégies ciblées, associées à une mobilisation collective, peuvent réduire significativement les risques routiers. Ces résultats ouvrent la voie à une année 2025 prometteuse pour la sécurité routière au Mali.