La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Ségou : fin de la 13e édition du festival sur le Niger

Par kibaru

Les lampions se sont éteints, ce dimanche 5 février 2017, sur la 13e édition du festival sur le Niger. Pour la circonstance, la 4e région administrative du Mali Ségou s’est vêtue de ses plus beaux habits. Cette année, la ville de Ségou surnommée aussi la Cité des Balanzans a enregistré la participation de plus de 25 000 festivaliers, malgré la situation sécuritaire encore précaire du Mali.

Pendant 5 jours, Ségou a vibré au rythme du son et de la lumière. S’y ajoute le fait qu’elle ait été transformée en une véritable plaque tournante de l’économie, de la culture et du tourisme au Mali. En l’espace d’une semaine, Ségou a aussi été une école d’apprentissage et d’éducation, de l’art, de la musique, de la citoyenneté et de la cohésion sociale.

Sur le plan organisationnel, le défi a été relevé en ce sens que toutes les activités programmées ont été exécutées. Sur les trois sites du festival sur le Niger (centre culturel Korè, fondation festival sur le Niger, la foire internationale de Ségou) les dispositifs d’installation, de sonorisation, de lumière, ont donné l’allure d’un évènement parfaitement maitrisé. Ceci ne doit pas pour autant cacher certaines lacunes remarquées çà et là mais qui peuvent être corrigées pour les prochaines éditions. Parmi celles-ci le manque de place pour les festivaliers lors des concerts, le prix souvent coûteux des tickets d’entrée, le manque de parking, etc. Sur le plan économique, la relance est bien une réalité puisque le festival est une occasion de faire des bonnes affaires sur tous les plans. Tous les hôtels de Ségou et autres dortoirs ont été occupés par les festivaliers. Il faut y ajouter les stations-services, les parkings installés un peu partout, les vendeurs d’objets d’art et traditionnels, les gargotes…

Sur le plan social, les Ségouviens ont vécu ce moment dans la ferveur. Pratiquement, les festivaliers venaient de tous les coins du Mali et même en dehors.  Sur le plan sécuritaire également, le défi a été relevé. En effet, aujourd’hui nul n’ignore qu’une partie de la région de Ségou est la cible régulière d’attaques terroristes perpétrées par les adeptes de la Katiba d’ançar Dine pour le Macina. Surtout que cette 13e édition du festival sur le Niger s’est tenue à moins d’un mois de l’attentat terroriste meurtrier qui a visé le camp du MOC de Gao faisant des dizaines de morts et des blessés. D’où ce déploiement grandeur nature des agents de sécurité, des éléments des forces armées en uniforme ou en mode civil. Par ailleurs, la mobilisation des officiels a également été au rendez-vous puisque de nombreux ministres dont celui en charge de la Culture, Mme Ndiaye Rama Diallo et son homologue de l’artisanat et du tourisme Nina Walet Intalou ont répondu présents. Outre les artistes maliens, la qualité de ce festival a aussi été rehaussée par la présence de leurs homologues venant des pays de la sous-région tels que la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée, le Burkina Faso et bien d’autres. En tout cas, ce festival qui est l’un des rendez-vous culturel majeurs du pays a tenu toutes ses promesses. Vivement, la 14e édition.