Intervenant sur la chaine nationale, le ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Alhamdou Ag Ilyène est revenu sur sa dernière visite effectuée récemment à Paris, en France. Selon lui cette mission était nécessaire dans la mesure où elle visait à échanger avec les Maliens établis dans ce pays sur le saccage du consulat du Mali survenu, le vendredi 19 février dernier. A l’en croire, tout le monde a été unanime sur le fait que ces violences n’avaient pas leur raison d’être. Avant de dénoncer énergiquement les coups et blessures portés à l’encontre de certains agents consulaires ainsi que les dégâts matériels subis par le consulat du Mali à Paris. S’y ajoute le fait d’empêcher certains diplomates à travailler convenablement.
Ainsi, le ministre a indiqué que dans ce déplacement à Paris, il était accompagné par des responsables des départements des affaires étrangères ainsi que de l’administration territoriale. S’agissant du mouvement d’humeur ayant entrainé ces violences, le ministre Alhamdou Ag Ilyène d’expliquer voulaient que les identifiants biométriques plus connus sous le nom de NINA soient dissociés de l’établissement du passeport. « Ils estiment donc que la biométrie est de nature à compliquer l’élaboration du passeport » a indiqué le ministre.
Pourtant, devant des responsables de plusieurs associations locales, il n’a pas manqué de déclarer que la biométrie est une tendance observée au niveau mondiale, singulièrement dans l’espace CEDEAO afin de mieux sécuriser les pièces d’état-civil du Mali, lutter contre la criminalité, le terrorisme, le trafic humain et tout ce qui est lié à l’imprécision des pièces d’état-civil. Toutefois, il a affirmé avoir pris bonne note de la principale doléance des manifestants tout en promettant d’y apporter des solutions idoines. Lesquelles passent nécessairement par le cadre de concertation créé à cet effet permettant aux Maliens établis en France de saisir directement le département à l’avenir pour éviter que de tels actes ne se reproduisent. D'où les échanges qu'il a également eus avec les autorités françaises pour une meilleure sécurisation du siège de la représentation diplomatique et consulaire du Mali dans ce pays.
Le ministre a ainsi rappelé que parmi les compatriotes établis en France, certains n’ont aucun document d’état-civil. Cela s’explique par le fait qu’une bonne partie est rentrée en France par la voie de l’immigration irrégulière. Cependant, le ministre a promis que cela ne constituera pas un frein à leur régularisation dans le respect des textes en vigueur et des engagements internationaux ratifiés par le Mali en la matière.
C’est dans ce cadre qu’il a révélé le lancement dans les tout-prochains jours d’une plateforme dénommée « i-service » permettant à tous les migrants d’accéder aux services d’état-civil en France. Il a saisi l’occasion pour lancer un appel à tous les Maliens établis dans la diaspora que les autorités actuelles sont conscientes des difficultés rencontrées et que tout sera mis en œuvre afin de les surmonter. A ce sujet, il n’a pas manqué de préciser des réflexions sont à l’étude avec toutes les parties prenantes afin d’explorer les voies et moyens susceptibles de trouver un heureux dénouement à cette situation.