La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Sommet Afrique-France : De nombreux dirigeants à Bamako pour discuter de l’avenir du partenariat avec l’Hexagone

Par kibaru

C’est ce samedi 14 janvier que s’ouvrent officiellement les travaux du 27e sommet des Chefs de l’Etat de l’Afrique et de la France. Le thème de cette grande messe porte sur le partenariat, la paix et l’émergence. Sur la trentaine de Chefs d’Etat attendue, au moins une bonne vingtaine est présente à Bamako. Tous les autres se sont faits représenter.

En plus du président François Hollande qui est passé par Gao pour rencontrer les soldats français de l’Opération Barkhane avant d’arriver à Bamako, on enregistre la présence entre autres, du Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, du Zimbabwéen, Robert Mugabe, du Sénégalais Macky Sall, du Nigérien Mohamadou Issoufou, du Guinéen Alpha Condé,  du Burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, du Tchadien Idriss Déby Itno, du Centrafricain Faustin Archange Touadéra, du Comorien Azali Ansoumani, du Rwandais Paul Kagamé, du Gabonais Ali Bongo Ondimba, du Congolais Denis Sassou Nguesso, de l'Equato-guinéen Obiang Nguema, du Togolais, Faure Ngassingbé Iyadéma, du président élu du Ghana Nana Akoufo Ado, de l'Ougandais Yoweri Museveni, etc.

Parmi les grands absents on peut citer entre autres, l’Ivoirien Alassane Ouattara dont le pays sort tout juste d’une mutinerie en plus de tensions sociales, du Congolais Joseph Kabila, du Gambien Yahya Jammeh, du Burundais Pierre Nkurunziza, du Soudanais Omar El-Bechir, et bien d’autres.

En tout état de cause, le sommet de Bamako pourra déjà être qualifié de réussite au regard de la grande mobilisation. Ce, bien que le pays soit toujours en proie à la menace terroriste.

Parmi les préoccupations qui seront soulevées figure notamment l’aspect sécuritaire. Rappelons que durant le sommet sur la paix et la sécurité qui s’est tenu en décembre 2013, à Paris, François Hollande avait promis que son pays allait former 20 000 militaires africains par an. Ce nombre devrait être dépassé puisqu’il tourne autour de 25 000 dans les trois prochaines années.

Ces programmes de formation qui visent à diminuer la fréquence des interventions militaires de Paris constituent désormais la mission principale de certaines bases françaises en Afrique, comme celles de Dakar, Libreville ou Djibouti.

Les besoins restent immenses. Le Mali ne dispose actuellement que d’environ six bataillons opérationnels, largement insuffisants pour contrôler un territoire de 1,2 million de kilomètres carrés. Actuellement, l’idée est de travailler sur une mutualisation des efforts afin de lancer une force purement africaine pour prendre en charge ce défi.

En matière de développement, la question des migrants n’a jamais été posée avec autant d’acuité. Le tout sur fond de polémique autour d’éventuels accords de réadmission des migrants expulsés.

L’Union Européenne cherche à négocier avec plusieurs pays africains à forte émigration des accords de renforcement de la coopération économique, en échange du rapatriement de leurs ressortissants.

Au chapitre du développement, l’objectif fixé en 2013 d’un engagement de 20 milliards d’euros sur cinq ans sur le continent africain, via l’Agence française de développement (AFD), sous forme de prêts et de dons, est en bonne voie, avec 12 milliards d’euros sur les trois premières années.