Les faits se sont déroulés, ce samedi 25 février, dans le quartier de Hamabougou, en plein cœur de Tombouctou. Des manifestants ont déversé leur colère sur un bar et des discothèques. Ils ont ensuite saccagé ces lieux avant de détruire tout le stock de boissons alcoolisées.
Les manifestants protestaient contre l’installation de ces espaces à proximité de la mosquée de Hamabougou. Ils entendaient également condamner le cas d’un jeune décédé la veille suite à la consommation d’un produit stupéfiant dans ces lieux.
Signalons que depuis environ deux semaines, des habitants se plaignaient d'une femme qui vendait de l'alcool en sachet : très fort, moins cher et très nocif. Les riverains l'accusaient d'en vendre même à de jeunes enfants. Devant son refus de cesser son activité, des jeunes Tombouctiens ont décidé d'employer la manière forte. Des observateurs assurent que cette attitude n'a rien à avoir avec l'extrémisme religeux, mais c'est une réaction d'orgueil des jeunes de la ville mécontents des effets dévastateurs causés par la consommation de ces produits.
Selon certains promoteurs, des jeunes sont venus manifester leur désarroi face à la consommation abusive de l'alcool et la prolifération de ce genre d’endroits dans la ville. Ils ont promis d'organiser d’autres marches pour protester contre cette pratique qui ternit l'image de la ville.
Il faut dire que la prolifération de ce genre d’endroits inquiète beaucoup de monde. D’autant plus que très souvent, ils sont installés à proximité des écoles et des lieux de culte. Portant, au Mali, la loi interdit l’installation sauvage de ces lieux, mais son application pose problème.