Le président Recep Tayyip Erdogan decide dans une déclaration qu'il a faite en début Juillet de transformé une église historique qui date depuis des siècles en mosquée.
Il s'agit de la grande légendaire basilique Sainte Sophie ( Aya Sophia en arabe).
Aya Sofia (Sainte-Sophie) pourrait devenir une mosquée ouverte aux touristes, comme la mosquée de Sultanahmet, mais ce serait aussi un lieu de prière, où l’on réciterait la sourate de la conquête déclarait récemment le Président turc islamo-nationaliste Recep Tayyip Erdogan = Ndlr=.
Ce qui paraît comme un scandale qui pourrait engendrer une guerre des religions entre l'islam et le christianisme en Europe et en Turquie comme le décrit l'écrivain Oumar Moustapha dans un article scientifique qui met un grand accent sur les effets néfastes que celà pourrait apporter à l'image des musulmans en Europe.
D'abord il souligne que :
"La décision du président turc, Recep Tayyip Erdogan, de convertir l'église Sainte-Sophie d'un musée à une mosquée, au début du mois de juillet, a été un événement marquant, en termes de répercussions à l'intérieur et à l'extérieur de la Turquie. En effet, le moment et la nature de cette décision ont de nombreuses connotations négatives sur la nation turque et sur les musulmans du monde, même si la machine médiatique du régime d'Erdogan a dépeint le contraire. Depuis plusieurs siècles, depuis la chute de Constantinople (aujourd'hui Istanbul) aux mains de Mehmed le Conquérant en 1453, cette église est restée un symbole de tolérance religieuse et de coexistence des cultures en acceptant l'autre, car les sultans successifs de l'Empire ottoman n'ont pu effacer leur identité religieuse, malgré leur conversion en mosquée."
Ce qui paraît être pour lui que le président turc "redonnera une fois de plus une sorte de culture de guerre de religions " . Quelles sont les questions que pourront se poser les minorités musulmans en Europe face à cette décision du chef de l'état turc?
Tandis que , l'église est restée jusque là depuis le 15ème siècle un symbole des liens d'association continus entre les habitants musulmans et chrétiens de l'empire.
Malgré les violents tremblements de l'Empire ottoman au siècle dernier et sa position derrière l'extermination des Arméniens pour des raisons religieuses, ses sultans n'ont pas osé éliminer la diversité religieuse ni éradiquer la composante chrétienne de l'empire, ni convertir aucun des lieux de culte chrétiens en mosquées.
L'écrivain argumente dans son opinion que l'état moderne de Turquie a pu, aux mains de son fondateur, Mustafa Kemal Ataturk, profiter de cet héritage, établir l'État laïc et inaugurer une nouvelle phase d'ouverture à l'Occident et représenter ses valeurs sociales, en particulier lorsque j'ai transformé à nouveau la basilique Sainte-Sophie en musée dans les années trente du siècle dernier.
C'est une décision qui a grandement contribué à la consolidation d'une culture de coexistence entre les composantes de la société turque et à la pertinence de ses intérêts avec les pays de l'Occident chrétien.
Aujourd'hui, cependant, la politique adoptée par Recep Tayyip Erdogan est basée sur la création d'une rupture presque complète avec la culture de la tolérance, qui a caractérisé la vie des générations successives des habitants de la région connue sous le nom de Géopolitique en Asie Mineure, malgré leurs religions multiples et leurs cultures différentes. Le disciple d'aujourd'hui de la direction d'Erdogan ne peut lui être caché les motifs politiques et nationaux derrière la conversion de l'église Sainte-Sophie en mosquée.
Plus loin que là certains observateurs turcs ont souligné à travers des canaux médiatiques et les réseaux sociaux que c'est à la suite des défaites politiques successives du Parti de la justice et du développement en Turquie et le retrait de nombreux symboles du parti, Erdogan s'est mis à la recherche d'un moyen de retrouver sa gloire, et n'a donc eu d'autre choix que de chatouiller les sentiments religieux pour attirer de nouveaux sympathisants. D'autre part, Erdogan cherche à obtenir la sympathie des communautés musulmanes en Europe, après que les pays européens l'ont empêché de pratiquer sa propagande politique en leur sein. Face à tous ces obstacles, Erdogan n'a d'autre choix que de compter sur le soutien d'extrémistes des musulmans des pays européens, essayant d'exploiter leur ignorance de ses objectifs politiques, et leur méconnaissance de la réalité de la religion islamique et de sa tolérance envers les autres religions, alors qu'il cherche en revanche à exploiter leurs conditions économiques difficiles, et tente de les convaincre d'une relation. Leur statut économique avec leur appartenance religieuse et leurs antécédents contractuels.
Les mesures prises par le président turc auront des effets néfastes sur la situation intérieure de la Turquie et son image extérieure, car le tourisme en Turquie sera le premier secteur touché par cela. Des signes en ont commencé à flotter ces derniers jours, en dénonçant le monde en convertissant l'église Sainte-Sophie en mosquée.
Le Conseil œcuménique des Églises - qui comprend 350 églises et représente plus d'un demi-milliard de chrétiens - a demandé un renversement de cette décision et a exprimé des sentiments de tristesse et de déception à son égard, et a souligné qu'il s'agit d'une décision qui sape les efforts mondiaux visant à rapprocher les adeptes de différentes religions.
L'Église orthodoxe russe a également condamné les plans turcs proposés et a considéré cette décision comme une violation inacceptable de la liberté de croyance.
Mais le paradoxe le plus frappant est que la décision d'Erdogan de transformer l'église en mosquée n'est presque pas différente des mesures prises par des groupes extrémistes dans le monde, visant les chefs religieux dans les zones qu'elle contrôle. La dernière initiative d'Erdogan encouragerait également les groupes religieux de toutes les régions du monde à changer le statu quo dans d'autres parties du monde par la force, et ainsi intensifierait l'esprit de division religieuse parmi les adeptes des religions.
Au lieu que la décision d'Erdogan joue un rôle dans la protection des musulmans européens, il les rendra vulnérables aux groupes extrémistes au sein de ces pays, tels que les néonazis en Allemagne, et la décision donnera également une forte justification aux partis de droite en Occident pour diffuser leur propagande anti-musulmane, ce qui donne à leurs paroles et à leurs actions une sorte de légitimité Politique.