L'ancien directeur de cabinet de Kadhafi Bechir Saleh a été touché d'une balle dans le ventre vendredi soir à Sandton (Afrique du Sud).
Il est exilé en Afrique du Sud depuis six ans et, bien que visé par un mandat d'arrêt international, Bechir Saleh, l'ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, n'a jamais été interpellé. Vendredi soir, il a toutefois été touché d'une balle dans le ventre à Sandton, près de l'aéroport de Johannesburg, secteur où les agressions crapuleuses sont fréquentes. Il a été opéré en urgence et ses jours ne semblaient pas en danger samedi. Ses agresseurs en voulaient-ils à son argent ou son passé a-t-il fini par le rattraper?
L'homme au centre de l'affaire du financement occulte libyen
Jadis confident du dictateur libyen, Bechir Saleh est soupçonné par la justice française d'avoir pris part - ce qu'il a toujours nié - à un financement occulte de Nicolas Sarkozy en 2007. Le 28 avril 2012, un document révélé par Mediapart évoque en effet un versement libyen de 50 millions d'euros pour soutenir la campagne présidentielle du candidat UMP en 2007. Élu Président, Nicolas Sarkozy avait reçu quelques mois plus tard Mouammar Kadhafi à l'Elysée. En 2011, la guerre civile éclatait en Libye et le dictateur est tué par des combattants rebelles. Nicolas Sarkozy avait alors porté plainte contre Mediapart le 30 avril 2012, mais l'enquête concernant cette plainte s'était terminée par un non-lieu en mai 2016.
Bechir Saleh, lui, est toujours recherché par Interpol pour détournement de fonds. Ce qui n'empêche pas l'ancien responsable de vouloir jouer un rôle politique en Libye. Il a donné des interviews en ce sens aux journaux Le Monde et Jeune Afrique en septembre dernier. Dans un autre entretien, donné à France 24 le 12 septembre dernier, il prétend vouloir réconcilier les Libyens.
LeJDD