L’otage australienne, Jocelyn Elliott, enlevée avec son mari médecin mi-janvier au Burkina Faso par des terroristes liés à Al-Qaïda, a été libérée samedi 6 février. Sa libération est intervenue au Niger où elle a été reçue par le président nigérien Mahamoudou Issoufou". Elle a déclaré que son époux, « Arthur Kenneth Elliott est en vie et se porte bien". Selon le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Alpha Barry, d'autres négociations vont être menées en vue de sa libération. Il a également affirmé qu’aucune rançon n’avait été versée ni de conditions imposées par les ravisseurs avant la libération de cette otage.
A Sydney, le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a confirmé sur ABC cette libération et indiqué que la ministre des Affaires étrangères Julie Bishop avait parlé à Mme Elliott "il y a peu de temps". Il a remercié "le gouvernement du Niger et le gouvernement du Burkina Faso, où les Elliott vivaient lorsqu'ils ont été enlevés".
L'enlèvement avait été revendiqué par Ansar Dine, un groupe jihadiste de l'ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, allié d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Originaire de Perth, Arthur Kenneth Elliott (82 ans) et son épouse Jocelyn (84 ans) vivaient au Burkina depuis 1972 et étaient engagés dans des opérations humanitaires en faveur des populations de la province du Soum et celles des pays voisins du Mali et du Niger.
Le couple a été enlevé à Djibo (à la frontière avec le Mali et le Niger) dans la nuit du 15 au 16 janvier lors d'une action apparemment coordonnée. Cette nuit-là, des attaques terroristes contre le café-restaurant Cappuccino, les hôtels Splendid et Yibi et un bar à Ouagadougou avaient fait 30 morts et 71 blessés. Dans la journée du 15 janvier, une attaque terroriste contre des gendarmes à Tin-Akoff (nord) avait fait deux morts.