A la tribune des Nations Unies, le samedi dernier, le 1er Ministre par intérim colonel Abdoulaye Maiga a indiqué la nécessité de faire le bilan du passé et d’en tirer les leçons avant de formuler des recommandations afin que les actions communes de cette organisation permettent l’instauration de la paix promouvoir un développement durable.
Dans le cadre des travaux de la 77e Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre par intérim du Mali a évoqué la nécessité de faire un bilan sans complaisance en tirant des leçons et des enseignements et en travaillant à la formulation des recommandations. Pour lui cet exercice devrait permettre de pacifier les multiples foyers de tension dans le monde et installer un développement durable.
Il a mentionné que le Mali travese une période transitoire qui se termine en mars 2024, selon ce qui a été convenu avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest dans un objectif de refondation de l’Etat et ses institutions d’une par et d’autre part l’instauration de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire nationale. Il a ajouté que certaines avancées majeures ont été réalisées comme la promulgation de la loi électorale, la mise en place d'un comité chargé de rédiger une nouvelle constitution, l’amélioration de la situation sécuritaire et la guerre acharnée menée par le gouvernement contre les forces des ténèbres qu’ont été affaiblies avec l'intensification du recrutement, de la fourniture de matériel militaire et formation dans les rangs des forces armées.
S'agissant de l’application de l'Accord de la paix et de la réconciliation, le Ministre a souligné que les autorités sont préoccupées par la mise en œuvre l'accord de façon intelligente diligentée, saluant les progrès accomplis par toutes les parties, notamment de la conclusion de la réunion du Comité de suivi de l'Accord,
Il a salué les efforts de médiation internationale menés par l'Algérie et les Nations unies avant d'affirmer la demande du Mali s’agissant de modifier le mandat des forces des Nations unies pour devenir plus efficaces dans l'environnement dans lequel elles opèrent.
Il a également salué la coopération distinguée et les relations solides entre la République du Mali et la Fédération de Russie, soulignant en même temps que son pays reste ouvert à tous les partenaires qui veulent coopérer avec lui dans le cadre du respect mutuel.
En revanche, il accuse la France de fournir des armes et du matériel de guerre aux terroristes en demandant une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU afin de dévoiler ses elements de preuves soutenant sa plainte.
Le colonel n’a pas manqué de critiquer d'un ton assez ferme le Président Bazoum, le Président Oumarou Cissoko président en exercice de la CEDEAO, le Président Alassane Ouattara et le Secrétaire général de l'ONU, Antonion Guterres.