Invité, le 5 août dernier, à une conférence à la Faculté des Sciences et Techniques de Bamako (FST), le directeur Exécutif de Smart Africa a saisi l’occasion pour exposer le projet qu’il pilote: un roaming 100% africain.
Depuis la création d’internet, les données du continent notamment le roaming, ont toujours été gérer par des serveurs étrangers. Le Roaming désigne la faculté des abonnés d’un opérateur de réseau mobile à utiliser les services de téléphonie mobile (voix ou données) de différents réseaux au fur et à mesure de leurs déplacements. Cette fonctionnalité est utile chaque fois qu’un client est hors de portée du réseau de son opérateur. Les onze pays membres de l’initiative Smart Africa, sous l’impulsion du Dr Touré, ont décidé de lancer un projet de roaming 100% africain. Les pays Est-africains de l’initiative devraient servir de pays pionniers.
Dr Touré cite en exemple le cas des moteurs de recherches. «Une simple recherche depuis l’Afrique et sur l’Afrique à partir de Google passe par un serveur aux Etats-Unis». Cela, déplore l’expert en télécommunication, se fait sans aucun serveur africain, encore moins avec un pays africain. «L’Afrique, assure-t-il, doit pouvoir contrôler ses données car la sécurisation des données devient une priorité dans le monde». Malheureusement la plus part des pays africains ne disposent pas de législation en la matière.
L’ancien directeur de l’Union International des Télécommunications (UIT) insiste aussi sur le cout pénalisant du roaming «il est très élevé et empêche les opérateurs africains d’émerger. Nous sommes dans un même ensemble et on ne devrait pas payer un tiers pour pouvoir communiquer ou échanger des données entre africains et cela même si nous passons d’un pays africain à un autre ». Il regrette aussi le manque de vision d’ensemble du continent, mais espère voir dans un futur proche un roaming gratuit en Afrique.
jstm