Comme prévu, la Cour Suprême de Gambie s’est réunie aujourd’hui pour examiner le recours du président Yahya Jammeh pour l’invalidation du scrutin présidentiel du décembre dernier. Le président gambien entendait ainsi contester sa défaite au profit de son challenger Adama Barrow.
Faute de juges, la Cour suprême de Gambie a décidé de renvoyer l’affaire au mois de mai 2017. C’est donc un désaveu cinglant pour le Président Yahya Jammeh.
Après l’ouverture de l’audience, les juges ont informé le président de Gambie de l’absence du président de la Cour suprême, qui ne sera disponible qu’en mai et lui demandent s’il confirme la plainte du chef de l’Etat sortant à cette date. Ce dernier répond par l’affirmative.
Les raisons du renvoi s’expliquent par le fait qu’aucun des 5 juges désignés pour statuer sur le recours du président de Gambie ne se trouvait à Banjul. Les 5 juges étrangers sollicités par Yahya Jammeh sont trois Nigérians et 2 Sierra-Léonais. Il justifie ce choix par l’absence de compétences dans son pays. Tandis que ses opposants les qualifient de « mercenaires étrangers ».
A signaler qu’il est attendu une délégation de chefs d’Etat de la CEDEAO pour convaincre le président Yahya Jammeh de quitter pacifiquement le pouvoir au terme de son mandat qui expire le 19 janvier prochain. L’organisation ouest-africaine n’exclut aucune option y compris militaire, si le président gambien s’obstine à rester au pouvoir au-delà du délai constitutionnel.
A noter que des partisans du président gambien sortant ont manifesté en masse aujourd’hui devant les locaux de la Cour suprême pour exiger le maintien de Yahya Jammeh jusqu’à la reprise des travaux prévue en juin.