Une patrouille des forces armées nigériennes est tombée dans une embuscade tendue par des assaillants armés, ce mardi 14 mai aux environs de 15H00 à Baley Beri près de Tongo Tongo dans la région de Tillabéri, à quelques kilomètres de la frontière malienne.
Ce sont des éléments de la 122e CSI, en mission dans la zone, qui ont été pris pour cible par des individus lourdement armés. Les combats qui ont duré plus de deux heures de temps ont été d’une rare violence selon des sources locales et sécuritaires, contactées par Actuniger.
Aucun bilan n’est disponible pour le moment car les opérations de ratissage et de poursuite se sont poursuivies dans cette nuit du mardi 14 au mercredi 15 mai. La zone est particulièrement difficile de manœuvres pour les renforts qui ont été envoyés d’autant que d’autres embuscades sont à craindre comme c’est le cas assez souvent dans cette zone.
Un bilan qui risque d’être lourd
De sources locales notamment un habitant de la zone que nous avions pu joindre, des victimes ont été enregistrées des deux côtés. Sous couvert de l’anonymat et surtout en l’absence de bilan, d’autres sources sécuritaires nous ont confirmés que sur les 52 soldats composant la mission, 22 ont pu rejoindre la base de Ouallam à bord de trois (3) véhicules militaires. Les autres dont le chef de mission, le lieutenant H. Djibrilla, sont toujours portés disparus au moment où nous mettons cet article en ligne.
C’est dans la même zone que le 4 octobre 2017, une patrouille mixte de militaires nigériens et américains est tombée dans une autre embuscade meurtrière. L’attaque qui a été revendiquée par l’Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS) s’est soldée par la mort de 5 soldats nigériens du Bataillon de sécurité et de renseignements (BSR) et de 4 militaires américains.
Ces derniers jours, cette région proche des frontières malienne et burkinabé et placée en état d’urgence depuis des mois par le gouvernement, fait face à une amplification des attaques terroristes. La veille de cette nouvelle embuscade, des assaillants armés ont attaqué la prison de haute sécurité de Koutoukalé, la localité de Mangaizé et l’église de Dolbel.