Dans un récent rapport publié par l’ONG International Crisis Group (ICG) sur la situation au Mali, un lien est établi entre les conflits locaux au centre et le radicalisme religieux. Pour l’ONG, la réponse militaire jusque-là privilégiée face à ce phénomène ne semble pas suffisante.
Ainsi, selon le Directeur Adjoint du projet Afrique de l’Ouest à l’International Crisis Group : « le constat est qu’il y a une extension des zones de violence ». Par ailleurs, l’auteur de ce rapport explique que le centre du Mali a été oublié des négociations inter-maliennes d’Alger. Une situation qui a permis à des noyaux terroristes de se développer en instrumentalisant les fortes frustrations locales.
C’est dans ce cadre qu’il a cité deux raisons qui expliquent cette situation. D’abord, il pointe du doigt le développement de la mauvaise gouvernance et de la corruption, depuis plusieurs années, dans cette zone où l'État s'est décrédibilisé. Il indique que les populations se sentent frappées par des formes de justice. Ce qui les conduit à se révolter contre l’Etat.
A cet aspect s’ajoute l’absence de l’Etat dans ces localités. Une situation relative à l’insécurité grandissante qui s’est développée dans cette partie du pays. L’auteur affirme que cela pourrait aussi être une stratégie des groupes extrémistes qui pensent tirer un meilleur profit de cette situation en se substituant à l’Etat. Reste maintenant à espérer que les autorités maliennes prennent la mesure de ce danger et s’assurent de l’effectivité du redéploiement de l’administration afin de répondre aux besoins de la population avec responsabilité et équité.