Un budget de 500 millions d’euros a été dégagé par la Commission européenne pour soutenir un nouveau programme d’accueil : aider 50 000 réfugiés, principalement venus du Tchad, du Soudan, du Niger et de la Libye à se réinstaller en Europe.
Alors que le programme européen controversé de relocalisation des réfugiés dans l’UE a pris fin mercredi 26 septembre, la Commission européenne a annoncé cette semaine un nouveau plan : accueillir 50 000 réfugiés, venus principalement d’Afrique du nord, et les aider à se réinstaller dans l’Union européenne (UE). Un budget de 500 millions d’euros a été dégagé pour ce projet - à raison d'une aide de 10 000 euros par personne.
- Quelle différence entre le plan de relocalisation et la réinstallation ?
Ce projet de "réinstallation" est différent du programme de "relocalisation" qui vient de prendre fin : il consiste à aller chercher les réfugiés directement dans des pays en dehors de l’Europe avant qu’ils n’entreprennent les traversées mortelles de la mer Méditerranée.
"La réinstallation doit devenir la voie préférentielle pour les réfugiés afin d'obtenir une protection", a ainsi déclaré le commissaire chargé des Migrations, Dimitris Avramopoulos. "Nous devons donc augmenter nos efforts pour améliorer des voies légales" vers l’Europe.
- Quels pays seront visés par ce nouveau plan ?
"Une attention accrue devrait être portée sur la réinstallation" de personnes depuis "la Libye, l'Egypte, le Niger, le Soudan, le Tchad et l'Ethiopie", a insisté la Commission, tout en encourageant à poursuivre les réinstallations depuis la Turquie et le Moyen-Orient. "L'accent doit davantage porter sur la réinstallation des personnes vulnérables en provenance de l'Afrique du Nord et de la Corne de l'Afrique", peut-on encore lire dans le communiqué de la Commission européenne.
- Les pays de l’UE sont-ils obligés d’accueillir des réfugiés ?
Non. Contrairement aux quotas de "relocalisations" qui avaient été décidés par un vote majoritaire des pays de l’UE, les "réinstallations" relèvent du choix discrétionnaire de chaque État membre. En clair, Bruxelles ne peut contraindre les pays européens à accueillir des réfugiés, simplement les encourager à offrir des places d'accueil.
Pour l’heure, onze États ont répondu à l'appel de Bruxelles mais certains pays, comme la Hongrie et la Pologne, refusent depuis le début de la crise migratoire de mener une politique d’accueil.
- Combien de temps ce projet sera-t-il mis en place ?
Le plan de réinstallation s’achèvera au mois d’octobre 2019.
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