Le pays scandinave a fait savoir début octobre qu’il n’acceptera plus de nouveaux migrants sur son sol, dans le cadre du système des quotas des Nations Unies, pour ce qui reste de l’année 2018. Selon Inger Støjberg, ministre de l’Immigration et l’intégration, la mesure a pour but de favoriser l’intégration des migrants qui sont déjà sur place.

«Nous sommes toujours dans la situation où nous bataillons pour intégrer les nombreux réfugiés qui sont arrivés au Danemark ces dernières années. Bien que davantage de réfugiés soient entrés sur le marché du travail, il y en a encore trop qui ne subviennent pas à leurs besoins» a indiqué Støjberg dans un communiqué, relayé amplement par la presse. Membre du parti Venstre (centre-droit, libéral) sous l’égide du premier ministre Lars Løkke Rasmussen, Støjberg est à la tête de la politique migratoire danoise depuis 2015.

En 1989 le Danemark s’était engagé, auprès du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), à accueillir 500 réfugiés par an. Depuis, Copenhague a durcit le ton pour contrôler l’afflux d’immigrants. Déjà en 2016 Støjberg annonçait que le pays se retirait du programme de quotas indéfiniment. Puis, en 2017 une nouvelle loi sur l’immigration a été adoptée, permettant à son ministère de décider directement du nombre de réfugiés, issus du système des quotas de l’ONU, pouvant être accueillis.

Selon les chiffres publiés sur le site du Service danois de l’immigration, 3 500 demandeurs d’asile ont été enregistrés au Danemark en 2017, le plus bas niveau des dix dernières années. Ils étaient plus de 2200 fin août 2018.

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