La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Malgré la promesse : Le Canada n’a toujours pas envoyé de casques bleus canadiens au Mali

Par kibaru

De sources dignes de foi, certains alliés du Canada attendent avec impatience la décision du Canada d’envoyer ou non des troupes au Mali pour participer aux opérations de maintien de la paix de la MINUSMA. Cette décision est très attendue par certains pays impliqués dans la mission de l’ONU dont l’engagement au Mali en dépend fortement.

Rappelons qu’à la faveur d’une visite effectuée au Mali, en septembre dernier, le ministre canadien de la Défense, Harjit Sajjan avait promis que son pays enverrait près de 600 soldats pour une mission de maintien de la paix non spécifiée. Ce, dans le cadre d'un nouveau programme doté d'un budget de 450 millions de dollars sur trois ans. Un autre programme, visant les policiers affectés au maintien de la paix, a quant à lui été renouvelé pour cinq ans, avec un budget de 46,9 millions de dollars pour les trois prochaines années.

Mais bien qu’il semblait alors vouloir les envoyer au Mali, le gouvernement canadien a depuis hésité et refusé de prendre une décision sur quelque mission que ce soit, et de plus en plus de signes permettent de croire que cette décision pourrait être retardée jusqu’à l’automne.

Des hypothèses ont été soulevées quant aux raisons expliquant ce retard, mais des diplomates étrangers affirment n’avoir obtenu rien d’autre que du silence lorsqu’ils ont demandé des explications

A noter que les missions canadiennes auront surtout pour but de renforcer les capacités des autorités locales et d'aider à la formation des militaires des pays hôtes. Le Canada offrira son soutien en tenant compte des programmes de déradicalisation déjà mis sur pied par les acteurs locaux ainsi que des initiatives sociales et économiques en vigueur sur le terrain.

Les Nations unies ont pour leur part signifié leur intérêt à voir des hélicoptères canadiens être déployés au Mali, d'où les Pays-Bas ont prévu de retirer leurs appareils au début de 2017.

Sous l'ère Harper, le Canada s'était montré réticent à envoyer des troupes en Afrique. Le gouvernement conservateur avait entre autres rejeté les requêtes du Congo et du Mali pour l'envoi de troupes canadiennes sur le terrain.