Le gouvernement canadien envoie une « mission d'information » au Mali pour observer de plus près les opérations des Casques bleus des Nations unies dans ce pays.
Les hauts fonctionnaires préviennent que cette mission d'information, qui comprendra des diplomates, des militaires et des officiers de la Gendarmerie royale du Canada, ne signifie pas qu'Ottawa a arrêté sa décision en ce qui concerne un déploiement de Casques bleus au Mali.
Par contre, cela démontre qu'Ottawa envisage sérieusement une présence dans ce pays, même s'il s'agit de l'une des plus dangereuses missions de maintien de la paix dans le monde. Depuis avril 2013, 105 Casques bleus ont été tués au Mali.
Un porte-parole du ministère de la Défense nationale, Daniel Le Bouthillier, n'a pas précisé les modalités de la mission canadienne au Mali, prétextant des raisons de sécurité.
Il a toutefois indiqué que chaque membre de la délégation rencontrera un homologue malien. Une rencontre est aussi prévue avec les commandants de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
« L'objectif de cette mission de reconnaissance est d'accroître nos connaissances et notre compréhension de la MINUSMA afin de conseiller le gouvernement, a souligné M. Le Bouthillier par courriel. La priorité est de fournir des conseils appropriés au gouvernement. »
Il a ajouté que les ministères et les agences fédéraux travaillent de concert avec l'ONU afin de « déterminer l'endroit où le Canada pourra le mieux contribuer » à une mission de maintien de la paix.
Cette annonce intervient à moins de 72 heures de la visite effectuée par le chef de la diplomatie canadienne au Mali. A noter aussi que le Canada a également offert son appui logistique au lancement de l’Opération Serval en janvier 2013 pour reconquérir les régions du Nord du Mali qui étaient occupées par les terroristes.