Maroc : 16 migrants meurent dans un accident de la route d’une rare violence (des ivoiriennes, Guinéens, Sénégalaises et congolais)

Par kibaru

16 morts ont signalés suite à un accident sur la route de Nador au Maroc. Ils sont Ivoiriennes, Guinéens, Sénégalaises et congolais.

Les dépouilles ont été déposées à la morgue de Berkane et Saidia, les vivants à Oujda. Le reste, plus de 17 personnes ont été prises en charge par les autorités, nous signale Hady Niang un kaolackois résidant au Maroc.

Au moins seize migrants subsahariens ont été tués samedi au Maroc et 17 autres blessés « plus ou moins grièvement » après la chute de leur véhicule dans un canal d’irrigation dans le nord-est du pays, a rapporté l’agence marocaine de presse MAP.

Les migrants blessés, des « candidats à l’immigration clandestine issus de pays d’Afrique subsaharienne », ont été transportés à l’hôpital de Berkane et une enquête a été ouverte pour « élucider les circonstances de l’accident », a précisé la MAP, citant les autorités locales. Le conducteur du véhicule, qui a pris la fuite, est recherché, selon la même source.
L’accident a eu lieu sur une route secondaire reliant les villes de Saidia et Nador, non loin de l’enclave espagnole de Melilla.

 

« Une autre tragédie de la migration », a commenté l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) section-Nador, sur sa page Facebook, faisant état d’un « bilan provisoire de 19 morts ». Les passagers roulaient à bord d’un vieil utilitaire de marque allemande, « souvent utilisé par les trafiquants pour transporter des migrants, en empruntant des voies secondaires », a dit à l’AFP le président de l’AMDH section-Nador, Omar Naji. Le véhicule transportait près de 50 migrants subsahariens, selon l’AMDH-Nador, « sans doute conduits par un trafiquant » pour embarquer à destination de l’Espagne. « Les trafiquants de la migration mettent la vie des migrants en danger en empruntant des voies difficiles », a dénoncé cette association.

Les traversées vers l’Espagne sont passées de près de 22.000 en 2017 à quasiment 57.500 en 2018, selon un bilan publié début mars par le ministère de l’Intérieur espagnol. Les autorités marocaines, elles, ont stoppé en 2018 quelque 89.000 « tentatives d’immigration irrégulière » dont 29.000 en mer, selon les chiffres officiels.
Face au flux de migrants, l’Union Européenne a débloqué l’an dernier une enveloppe de 140 millions d’euros pour aider le Maroc à faire face à la migration clandestine, démanteler les réseaux de trafiquants et protéger les migrants vulnérables.

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