Les bureaux de vote du scrutin référendaire portant sur les réformes constitutionnelles ont été ouverts samedi 5 août 2017 à 7 h du matin, sur toute l’étendue du territoire national.
Les amendements proposés concernent les améliorations du drapeau national, la suppression du sénat, la création de conseils régionaux, la fusion de certaines institutions constitutionnelles (haut conseil de la fatwa et des recours gracieux, le haut conseil islamique et le médiateur de la République) et l’intégration de la dimension environnementale aux missions du conseil économique et social.
Dans la capitale et les différentes wilayas du pays, les bureaux de vote connaissent depuis les premières heures de la journée un afflux massif des électeurs qui ont pris place très tôt dans de longues files pour s’acquitter de leur devoir civique.
Rappelons que lors du meeting de clôture de la campagne, le jeudi dernier, le président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz avait affirmé que les amendements proposés sont le fruit d’un dialogue politique global entre la majorité présidentielle et l’opposition participante, responsable, constructive et qui s’est dressée contre l’opposition illusoire en faisant le choix de l’intérêt de la République islamique de Mauritanie.
Il a ajouté que ces amendements comportent deux composantes dont la première est relative à l’amélioration du drapeau national avec l’ajout de deux bandeaux rouges en mémoire du sang des martyrs. Dans ce cadre, je prends, a-t-il dit, l’exemple des enfants du martyr Colonel Mohamed Lemine Ould Ndiayane, des martyrs de Tourine, d’El Ghalaouiya, de Lemgheyti et de Hassi Sidi.
Le Président de la République a indiqué qu’un budget ayant atteint 100 millions ouguiyas l’année dernière a été consacré aux des martyrs et sera augmenté dans l’avenir en vue de résoudre les problèmes de ces enfants, sans oublier ceux des victimes de la douloureuse guerre de 1975 que nous sommes en train de chercher pour prendre soins d’eux. C’est à quoi, a-t-il dit, les régimes précédents n’ont pas prêté attention.
Il a dit que le drapeau actuel est douteux, car nous n’avons pas été associés à son choix et nous n’avons pas trouvé un seul mauritanien ayant participé à sa confection ou comprenant les raisons de son choix. Au contraire, certains le qualifient de drapeau d’un Etat étranger, a-t-il souligné.
Il a souligné que le peuple mauritanien est uni comme un seul homme d’Aïn Bentili à Vassala et de Keurmacen à Wompou.
Le Président de la République a dit que la deuxième composante est relative à la suppression du sénat et pour en finir avec ses énormes charges qui ont dépassé plus de 15 milliards d’Ouguiyas depuis sa création en 1992, au moment où celles du centre hospitalier national sont de 9 milliards sur cette période et celles de l’Ecole normale supérieure n’ont atteint que 4 milliards ouguiyas depuis sa création au début des années 1970.
Il a dit que l’adoption par l’État de deux chambres n’a aucune valeur et n’est en fait que l’imitation de certains États. Et à cela s’ajoute, a-t-il dit, ce que renferme le mode d’élection du sénat d’absence de transparence et d’achat des consciences.
Il a rappelé que le sénat sera compensé par des conseils régionaux élus chargés de la résolution des problèmes posés aux wilayas et du renforcement de la décentralisation.
Le Président de la République a évoqué également la fusion de certaines institutions comme le haut conseil de la fatwa, le haut islamique et le médiateur de la République, ainsi que de l’intégration de la dimension environnementale au conseil économique et social.