Le président sortant des Seychelles, James Michel, a terminé très largement en tête du premier tour de la présidentielle, manquant de peu de l'emporter.
Il devra affronter le principal représentant de l'opposition, Wavel Ramkalawan, candidat pour la 5e fois, lors d'un 2e tour inédit depuis le retour au multipartisme dans l'archipel.
James Michel a remporté 47,8% des voix contre 34% à Wavel Ramkalawan, chef du Parti national seychellois (SNP), selon les chiffres officiels communiqués dimanche par la commission électorale. Patrick Pillay, ex-ministre de M. Michel ayant fait défection de son parti Lepep («Le Peuple» en créole) avec d'autres cadres pour fonder Lalyans Seselwa («L'alliance seychelloise») n'arrive qu'en 3e position avec 14,2% . Trois autres candidats se partagent les 4% des voix restantes. La participation s'établit à 87,4% selon la commission qui a annoncé que le 2e tour se déroulerait mi-décembre.
Les scrutins se déroulent sur trois jours aux Seychelles en raison de l'éparpillement dans l'océan Indien des 115 îles de l'archipel, la plupart très peu peuplées voire inhabitées, certaines distantes de plus de mille kilomètres de Mahé, la principale île sur laquelle se trouve la capitale Victoria.
Patrick Pillay a assuré qu'il soutiendrait M. Ramkalawan, conformément à l'engagement de tous les candidats opposés à James Michel de rallier celui d'entre eux présent au 2e tour. «Le but de tout le monde est de retirer M. Michel du pouvoir», a-t-il déclaré peu après l'annonce des résultats.
Troisième mandat
James Michel, qui brigue un 3e mandat de cinq ans, le dernier que lui autorise la Constitution, avait convoqué cette présidentielle anticipée pour relégitimer son pouvoir face à une fronde au sein de Lepep et à une hémorragie de cadres partis rejoindre Lalyans Seselwa.
M. Michel est chef de l'Etat depuis 2004, lorsqu'il a succédé constitutionnellement, en tant que vice-président, à France Albert René, démissionnaire avant l'expiration de son mandat. Il a ensuite été élu en 2006 et réélu en 2011, au premier tour à chaque fois.
AFP