La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Tentative d'attentat suicide près de la frontière algéro-malienne : L’État islamique revendique

Par kibaru

Moins de 24 heures plus tard, une tentative d’attentat suicide qui a failli être perpétrée dans une localité algérienne frontalière avec le Mali, l’État islamique (EI ou Daesh), via son agence de presse « Amaq » a revendiqué l’acte qui a blessé deux fonctionnaires. Dans le texte, il y est écrit que qu’un certain « Abou el-Hassan Alo a réussi à atteindre le commissariat de police de Bab el-Kantara à Constantine et à y faire détoner son sac piégé. » L’organisation terroriste e justifie cette action en accusant la police algérienne « d’apostasie ».

Jusqu’à présent, l’EI n’a pas réussi à s’implanter en Algérie. En septembre 2014, le Jund al-Khilafah (Soldats du califat), qui lui avait prêté allégeance, s’était fait connaître avec l’assassinat du français Hervé Gourdel. L’armée algérienne démantèlera cette faction terroriste au cours des mois suivants, en neutralisant son chef, Abdelmalek Gouri, ainsi que, plus tard, le successeur de ce dernier, Abou Abdallah Othman al-Asimi.

En juillet 2015, trois ressortissants algériens membres de l’EI menacèrent Alger. « Aux militaires algériens, nous disons que nous vous ferons la guerre jusqu’à la reconquête de l’Andalousie. Repentez-vous avant l’arrivée de nos épées », avait lancé l’un d’eux.

Mais ces menaces ne furent pas suivies d’effet. A priori, l’EI ne ferait pas recette en Algérie. C’est, du moins, ce qu’il ressort d’une enquête publiée en octobre 2016 par le réseau mondial d’information Irin (Integrated regional information networks), sur la base de chiffres [.pdf] du Soufan Group. Ainsi, il était estimé, à l’époque, que Daesh comptait entre 200 et 250 Algériens. Un effectif bien loin des 6.000 à 7.000 Tunisiens et des 1.200 à 1.500 Marocains.

Cependant, d’autres groupes terroristes, autrefois affiliés à AQMI, et à l’image du Jund al-Khilafah, ont fait allégeance à l’EI. Le chef de l’un d’eux, Abou Al-Moundhir, un vétéran du jihad algérien, a été abattu en mars 2016 par l’armée algérienne. Selon cette dernière, il était à la tête d’une soixantaine de combattants. En outre, des filières de recrutement ont aussi été démantelées par les services de sécurité.

Mais le défi qui se pose à Alger est la surveillance de sa longue frontière avec la Libye, où l’EI a subi un revers à Syrte. « Il est hors de question qu’il y ait un libyenistan en face de nous », avait d’ailleurs affirmé, en août 2014, le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal.