La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

14 milliards de dollars, 8.000 km de long, 100 millions d’hectares: la Grande Muraille verte franchit une étape décisive au Sahel

Par kibaru

Le président français Emmanuel Macron vient de l’annoncer. Le One Planet Summit est parvenu à récolter pas moins de 14,3 milliards de dollars pour l’un des plus grands projets de ce début de 21e siècle.

La Grande Muraille verte doit mettre fin à la désertification croissante du Sahel. Lancé en 2007, ce projet fait figure d’énorme défi.

Près de 8.000 km de long, répartis sur 11 pays africains. La Grande Muraille traverse le continent de l’océan atlantique à la mer Rouge. Elle doit fournir des terres cultivables et générer des revenus pour les 135 millions de personnes qui y vivent.

Le projet patine

Jusque-là, un sérieux goût d’inachevé. Seuls 4% des 100 millions d’hectares de végétation ont été plantés. La faute a un financement aléatoire et à des conflits politiques et armés incessants. Depuis le début de l’entreprise, seuls 200 millions de dollars ont été récoltés, dont 150 millions provenaient de l’étranger.

Avec les 14 milliards annoncé ce lundi à l’initiative du One Planet Summit organisé à Paris, la Grande Muraille se dote du moyen de ses ambitions. Dans 5 ans, la barre des 30 millions d’hectares devient un objectif réaliste.

Un espoir qui dépasse l’environnement

La Grande Muraille verte, ce n’est pas seulement la lutte contre la désertification. Il s’agit aussi ‘du moyen le plus rentable pour favoriser la paix, la sécurité, le développement et la bonne santé’, explique le Mauritanien et secrétaire Secrétaire exécutif à l’ONU de la lutte contre la désertification à Ouest France.

Mais ce projet n’en reste pas moins la plus grande structure verte potentielle du Globe. Une 8e merveille du monde qui pourrait piéger 1 milliard de tonnes de CO2 par an une fois le projet terminé.

Lorsque les pays osent rêver, travaillent ensemble et font les bons choix, il est possible de prospérer et de vivre en harmonie avec la nature’​, conclut Ibrahim Thiaw.

businessam