Les décisions issues de la réunion de haut niveau du Comité de suivi de l’accord qui s’est tenue, le vendredi 10 février dernier à Bamako, ne semblent pas faire l’unanimité. Celles-ci sont notamment relatives à l’installation des autorités intérimaires et l’opérationnalisation des patrouilles mixtes dans toutes les régions du nord avant la fin de ce mois.
Ainsi, mécontents de leur exclusion, quatre mouvements armés à savoir la CPA, la CMFPR II, le MSA et le CJA, le 15 mai 2015, ont rejeté lesdites décisions. Pour eux, les autorités intérimaires telles que conçues par le protocole d’entente du 20 juin 2016, sont devenues caduques du fait de la tenue des élections communales du 20 novembre.
Ils ont mis en garde contre toute tentative de vouloir imposer des personnes nommées aux côtés de personnalités élues par leurs concitoyens de façon libre et démocratique.
Par ailleurs, ils se sont engagés à tout mettre en œuvre pour empêcher la réalisation dans leurs régions de toutes décisions unilatérales qui contrediraient les intérêts des communautés dont ils sont issus.
Tout en réitérant leur attachement à une mise œuvre inclusive de l’accord, les responsables de ces mouvements armés ont convenu d’unir leur moyens pour l’atteinte de leurs objectifs. Enfin, ils ont promis de mettre en œuvre des mesures à cet effet. Il faut rappeler que ces mouvements ont encore des capacités de nuisance puisqu’ils ont réussi à bloquer pendant plusieurs jours l’accès de la ville de Gao aux troupes de la CMA venant de Kidal pour participer aux patrouilles mixtes. Raison pour laquelle il urge de revoir la mise en œuvre de cet accord afin de la rendre plus inclusive pour que tout le monde y participe.