Affligeant ! Inconcevable ! Indigne ! Consterné ! Les qualificatifs fusent de toute part depuis que l'organisme national de lutte contre la corruption, a révélé la semaine dernière, des malversations dans l’organisation des cérémonies d’inhumation de Nelson Mandela, icône nationale et mondiale de la lutte pour l’égalité des peuples.
L’organisme anti-corruption du pays estime à plus de 300 millions de rands (22 millions $), les deniers publics gaspillés, du moins si on s’en tient aux documents comptables.
Si aucun responsable n’a encore été directement indexé, les mis en cause sont accusés d’avoir gonflé les factures et attribué frauduleusement et dans une opacité totale des contrats dans le cadre des préparatifs des funérailles de « Madiba ».
Dans le clan Mandela, c’est l’indignation et la consternation. «Nous découvrons avec incrédulité que pendant que nous, la famille, la nation et le reste du monde pleurions la perte de notre aîné, icône, leader et homme d'Etat, certains auraient manœuvré pour en profiter financièrement en siphonnant des fonds sans vergogne.», tonne l'aîné des petits-fils de Mandela, Mandla avant de vitupérer : «Les coupables doivent subir les foudres de la justice.»
Décédé le 5 décembre 2013 à l’âge de 95 ans, Nelson Mandela a reçu des honneurs nationaux et mondiaux. Depuis, l’opposition sud-africaine n’a cessé d’alerter sur de potentielles mauvaises utilisations des ressources engagées dans le cadre des cérémonies. Les dernières révélations donnent bien l’eau à la bouche de ces derniers.
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