L’information a été confirmée, ce vendredi 28 juillet, aux environs de 19 heures. La localité de Ménaka est finalement tombée sous le contrôle de la CMA. De sources dignes de foi, il n’y a pas eu de combats, car les éléments du GATIA et du MSA avaient déjà libéré les lieux avant l’arrivée de combattants de la CMA.
Lesquels ont été galvanisés par les succès militaires remportés face aux combattants du GATIA qui ont abandonné plusieurs localités avoisinantes de Kidal.
Selon des informations qui nous parviennent de la zone, le gouverneur de Ménaka, Daouda Maïga a été évacué de la ville par un avion de la MINUSMA. Actuellement, les éléments du GATIA se sont repliés jusque dans les alentours de la ville de Gao. Par ailleurs, il semble également que les combattants de la CMA sont mêmes aux portes de la ville de Tombouctou.
Cette situation est quelque peu la conséquence de la passivité et l’indifférence des forces étrangères censées sécuriser les populations et lutter contre le terrorisme. Il convient de préciser qu’au cours des combats qui ont repris le mercredi 26 juillet dernier, le GATIA a perdu plusieurs chefs militaires dont Ahmed Cheick dit Intakarde. L’on parle également de l’un des proches du général Elhadji Gamou, notamment son Aghatam Gamou. En tout, c’est un peu plus d’une vingtaine de personnes que le GATIA a perdu dans ces affrontements. Sans compter de nombreux prisonniers de guerre qui ont reçu la visite des agents du CICR pour voir leur condition de détention.
Ainsi, ce que certains redoutent c’est que cette situation ne remette en cause tous les efforts consentis jusqu’ici pour le retour de la paix.
Ceci malgré les assurances données par le porte-parole de la CMA qui a indiqué dans un message posté aujourd’hui sur les réseaux « l’arrivée de la CMA ne doit inquiéter aucune autorité administrative, politique ou militaire officielle ». Selon, l’objectif est de dissoudre ceux qu’ils qualifient de milices « indispensable pour rétablir la confiance nécessaire pour une paix durable ».
Une situation qui intervient malgré les menaces de sanctions brandies par la Médiation internationale contre les auteurs du blocage du processus de paix.