C’est avec inquiétude et consternation que le mouvement Kiye Kurunba a appris la répression violente qui s’est abattue sur la marche organisée par des manifestants de l’opposition à Bamako, le samedi 2 juin dernier. Ceux-ci avaient comme points de revendications « la transparence des élections et plus d’ouverture pour les médias publics ».
Même si le mouvement comprend les préoccupations exprimées par les manifestants, il rappelle que la marche avait été interdite en raison de l’instauration de l’Etat d’urgence en vigueur au Mali depuis novembre 2013. De ce fait, le mouvement estime qu’il y avait d’autres voies de recours pouvant permettre à l’opposition d’exprimer de vive voix ses inquiétudes à l’endroit des autorités. D’autant qu’au Mali, l’opposition a un statut reconnu et garanti par les lois du pays.
Cela aurait sûrement permis d’éviter ces blessés et ces dommages sur des biens publics et privés.
Ainsi, conscient de l’enjeu du processus électoral en cours pour la présidentielle du 29 juillet prochain et soucieux de la nécessité de préserver en toutes circonstances l’esprit de dialogue et d’Unité nationale, le mouvement Kiye Kurunba :
Appelle l’ensemble des acteurs politiques à toute la population malienne à faire preuve de patriotisme agissant pour une élection apaisée et libre en vue de préserver et de consolider la paix et la tranquillité indispensables pour le développement socio-économique de notre cher pays ;
Exhorte les candidats à rejeter les actes de violence et les discours de haine sous toutes leurs formes en respectant le verdict des urnes et, le cas échéant, à contester, par les voies légales auprès des institutions compétentes à traiter le contentieux électoral ;
Invite les citoyens à contribuer activement à la promotion de l’unité et le vivre ensemble dans une société réconciliée où règnent la non violence, le dialogue et la tolérance ;
Lance un appel à toutes les parties à la « retenue et à l’apaisement »
Tout en souhaitant prompt rétablissement à tous les blessés de ces malheureux événements, le mouvement demande enfin un processus garantissant la transparence.
Que Dieu bénisse le Mali
KIYE KURUNBA (les acteurs du changement)
Mahamadou Cissé, le Président