Le jeudi 11 septembre 2025, la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mariam Doumbia Tangara, a reçu une mission technique de la Banque mondiale venue évaluer la mise en œuvre de deux projets majeurs de la Transition à savoir le Projet de Résilience Urbaine de Bamako (PRUBA) et le Projet de Restauration des Terres Dégradées (PRTD). Tous deux sont financés par l’institution de Bretton Woods et visent à améliorer durablement les conditions de vie des populations.
Le PRUBA, doté d’un financement d’environ 250 millions de dollars US, s’attaque à des problèmes structurels de la capitale malienne. La mission a relevé plusieurs réalisations concrètes parmi lesquelles le nettoyage de 25 points noirs d’ordures, l’aménagement en cours de quatre marigots qui traversent Bamako, l’extension de la décharge finale de Noumoubougou qui atteint désormais une capacité de 2 millions de m³, la construction de la Station de traitement des boues de vidange de Tienfala et la finalisation d’une autre dans la zone aéroportuaire. Des latrines publiques et privées ont également été installées pour renforcer l’assainissement urbain. Des documents disponibles sur le site officiel du PRUBA confirment la préparation et le suivi de ces actions.
Le PRTD, qui relève directement du ministère de l’Environnement, s’inscrit dans la lutte contre la dégradation accélérée des terres. Il s’articule autour de la restauration des zones surexploitées, la stabilisation des berges du fleuve Niger et la reforestation. Les documents de la Banque mondiale indiquent que plusieurs études d’impact environnemental et social, ainsi que des passations de marchés, ont déjà été engagées pour enclencher la phase opérationnelle.
La mission de la Banque mondiale a salué la dynamique instaurée par les autorités maliennes. Elle a souligné la réussite des campagnes de curage du réseau d’assainissement de Bamako, évalué à 60 % de couverture, ainsi que la construction de la digue de protection de Bla, un ouvrage stratégique pour limiter les inondations dans cette ville. La problématique persistante de l’évacuation des déchets à partir du dépôt de transit de Badalabougou et l’instauration d’une taxe pour une gestion plus durable des déchets restent cependant des sujets sensibles, qui nécessitent des arbitrages politiques.
Au-delà des chiffres, les défis demeurent. La capacité réelle de mise en œuvre, la régularité des décaissements et la pérennité des infrastructures sont scrutées par la Banque mondiale comme par la société civile. Les besoins en financement sont lourds, les estimations pour la restauration des terres au Mali atteignant plusieurs dizaines de millions de dollars supplémentaires au-delà des enveloppes déjà mobilisées.
Mme la ministre a, au nom des plus hautes autorités, remercié la Banque mondiale pour la sincérité du partenariat et réaffirmé l’engagement du gouvernement à faire de ces projets des leviers visibles de transformation. La Banque mondiale a rappelé pour sa part que ces investissements ne sont pas seulement des infrastructures, mais une contribution à la résilience climatique et à la santé publique.




