Décédé dans la nuit du jeudi au vendredi : Soumaïla Cissé laisse des partisans inconsolables

Par kibaru

L’ex-chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé est décédé dans la nuit du jeudi au vendredi à Paris, en France où il a été évacué récemment depuis qu’il avait été contrôlé à la Covid-19. Ex-otage enlevé par le JNIM et libéré le mois d’octobre dernier, Soumaïla Cissé était la plupart du temps dans des tournées de remerciements. Il était à Niamey lorsque la nouvelle de son infection au coronavirus lui a été annoncée.  

Né le 20 décembre 1949 à Niafunké, dans la région de Tombouctou, Soumaïla Cssé est un homme politique malien, ministre entre 1993 et 2002 et plusieurs fois candidat à la présidence de la République du pays.

Ingénieur-informaticien de profession, il étudie à l'université de Dakar (Sénégal), puis à celle de Montpellier (France) et à l’Institut des sciences de l'ingénieur situé dans la même ville ; il est alors major de sa promotion. Il travaille au sein de grandes entreprises françaises (IBM-France, le Groupe Pechiney, le Groupe Thomson et la compagnie aérienne Air Inter) avant de rentrer au Mali en 1984 pour travailler à la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT).

Militant de première heure de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-PASJ), il devient en 1992, après l’élection d’Alpha Oumar Konaré à la présidence de la République du Mali, secrétaire général de la présidence de la République.

De 1993 à 2000, il a occupé plusieurs fonctions ministérielles dont celles en charge des finances, du Commerce, de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de l’Urbanisme.

Sa première candidature à la présidentielle remonte à 2002 lorsqu’il avait été investi candidat de l’Adéma-PASJ pour succéder à Alpha Oumar Konaré. Lors de ce scrutin, il sera battu par Amadou Toumani Touré, au second tour. C’est ainsi qu’il quitta l’Adéma-PASJ, avec une partie des militants, pour fonder l’Union pour la République et la démocratie (URD) en juin 2003.

Par ailleurs, Soumaïla Cissé a également été président de la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de 2004 à 2011. De retour au Mali, il est arrivé deux fois dauphin de l’ancien président IBK lors des présidentielles de 2013 et 2018.

Candidat à aux législatives de mars et avril 2020, il sera élu dès le premier tour dans sa circonscription à savoir le cercle de Niafunké. Toutefois, peu avant son élection il sera enlevé et détenu par des éléments du JNIM, il ne sera libéré que sept mois après, le 8 octobre dernier en compagnie de 3 autres otages occidentaux dont la Française Sophie Pétronin et deux Italiens. Une libération quelque peu controversée puisqu’elle est intervenue en échange de plus de 200 ex-prisonniers réclamés par le JNIM et un montant avoisinant les 30 millions d’euros.