Décryptage de l'audio d’AQMI : Abdel Malick Droukdel annonce officiellement la mort de Mansour Ag Al-Kassoum et dément celle de Amadou Koufa

Par kibaru

Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) a diffué ce mardi 11 décembre, un audio de 28 minutes et 42 secondes. Le principal intervenant de cet enregistrement était surtout  Abou Mosab Abdel-Wadoud plus connu sous le nom de Abdel Malick Droukde qui n’est autre que le chef de cette organisation.

Dans cette audio, il salue le combat mené par les gilets jaunes en France et évoque la « symbolique du saccage de l’Arc de Triomphe ».  Selon le spécialiste Wassim Nasr, Droukdel lie ce phénomène à la « collusion avec les banques », l’otage « abandonnée », les « Opérations militaires extérieures », le soutien aux « régimes corrompus » et le « pillage de l’Afrique ».

Pour lui, cette situation est le fait d’une petite élite impitoyable qui cause des souffrances à la majorité de la population. D’après le spécialiste de France 24, le fil rouge de cette production est l’incitation des Français contre leur gouvernement en montrant la solidarité de son organisation avec les «opprimés».

Dans cet enregistrement, le chef d’AQMI, reconnait pour la première fois la mort de Mansour AG AL Kassoum, qui dirigeait la katiba du Gourma relevant du JNIM. Une mort intervenu e avec 6 autres de ses complices à la suite d’un raid menée par les soldats français de l’Opération barkhane, le 12 novembre dernier  dans la zone de Tibokamatine à Arbanda, (Gourma) au Nord du Mali. Une information confirmée par le site www.kibaru.ml qui s’est adressé à une source familiale, https://kibaru.ml/fr/art/exclusive-pour-kibaru-%C2%AB-mansour-ag-al-kassoum-a-bien-%C3%A9t%C3%A9-tu%C3%A9-et-la-zone-va-pleurer-sa-mort-%C2%BB-dixit-sources-familiales. Toutefois, Droukdel a démenti l’information relative à la mort de Koufa affirmant que ce dernier n’était même pas sur les lieux lors du raid intervenu dans la nuit du 22 au 23 novembre dernier, dans la région de Mopti, près de la localité de Farimaké. Il a aussi déclaré que seuls 16 de ses éléments ont été tués et non 35 comme l’a affirmé au parlement français, la ministre des Armées, Florence Parly. Avant d’appeler à poursuivre la lutte contre la France.

Notons que cette vidéo présente des scènes chaotiques de la France, notamment de Paris où des monuments historiques sont en flamme. Elle relance aussi le débat sur la mort de Amadou Koufa, confirmé par les Français, même si c’est avec prudence et un communiqué du ministère malien de la Défense en date du 24 novembre. Cependant, les proches de ce chef djihadiste ont toujours affirmé le contraire. Il convient de noter qu’en tout cas depuis l’annonce de sa mort, Koufa n’a encore fait aucune déclaration, y compris sur le réseau social whatsapp où il intervenait régulièrement. Le temps nous édifiera certainement davantage sur cette situation.