Le siège de la MINUSMA à Gao a abrité ce mercredi 1er février, une réunion sécuritaire à laquelle ont participé des éléments de la force Barkhane, des casques bleus de la mission onusienne au Mali, des représentants du gouvernement malien et ceux des différents mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
A ceux-là s’ajoutent des représentants de l’Algérie, chef de file de la Médiation internationale venus éclairer l’assistance sur les points visant à démarrer les patrouilles mixtes conformément aux dispositions de l’accord. La réunion a démarré avec un mot prononcé par les représentants de l’Algérie qui ont justifié le retard du démarrage des patrouilles mixtes à Gao par la détérioration de la situation sécuritaire après l’attentat-suicide meurtrier qui a visé le siège du MOC de Gao, le mercredi 18 janvier dernier, faisant des dizaines de morts et des blessés. A cette situation s’ajoutent des divergences au sein des différents mouvements armés.
De son côté, le représentant du gouvernement malien estime que le blocage vient des mouvements armés eux-mêmes insistant sur la nécessité pour eux de revoir leur copie afin que tout le monde puisse avancer dans le sens de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
En ce qui les concerne, les mouvements de la Plateforme ont rejeté la responsabilité du blocage actuel à la CMA qui n’a pas respecté le quota accordé à chaque partie le dépassant largement. Une situation qui a occasionné des problèmes logistiques.
A noter que cette réunion est intervenue une journée après la 15e session du Comité de suivi de l’accord qui s’est tenue, à Bamako, sans la CMA et le retrait de la Plateforme pour protester contre les perquisitions opérées par les soldats français de l’Opération Barkhane dans les domiciles et immeubles de leurs proches emportant des armes et d’autres biens.