Le budget de fonctionnement de l'ONU va être revu à la baisse, et les États-Unis se sont donnés à cœur joie d'annoncer cette nouvelle. L'administration Trump souhaitait cette réduction, qui se chiffre finalement à 285 millions de dollars (240 millions d'euros) sur deux ans. Davantage que ce qui était envisagé. Au total, cela représente 5,3 % en moins par rapport à l'exercice précédent. Une victoire pour Donald Trump qui n'a jamais caché son dédain pour l'institution.
Dans leur communiqué, les États-Unis ont affirmé que « l'inefficacité et les dépenses excessives des Nations unies étaient bien connues », ajoutant qu'ils ne « laisseraient plus cette instance profiter de la générosité du peuple américain ou rester sans contrôle. »
Ces mots ont d'autant plus d'écho, cinq jours après le vote à l'Assemblée générale du 21 décembre, où seulement neuf pays ont soutenu la décision des États-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, quand 128 se prononçaient contre.
Car s'il était acté que le budget de l'ONU serait revu à la baisse, ces 285 millions de dollars représentent la fourchette haute de ce qui était prévu. Ces dernières semaines, l'Union européenne avait plaidé pour une réduction de 170 millions de dollars (environ 143 millions d'euros), alors que les Américains en défendaient une de 250 (environ 210 millions d'euros). La réduction finale est donc au-dessus de ce qu'attendait Washington.
Coupes budgétaires
Le secrétariat des Nations unies emploie 40 000 personnes dans le monde, et ces coupes pourraient engendrer un gel du recrutement et des salaires, mais aussi concerner certaines missions politiques, la communication, voire l'aide au développement.
Les États-Unis sont le premier contributeur de l’organisation et assument 22 % de ce budget. De plus, ce sont ceux qui paient le plus pour les opérations de maintien de la paix, qui sont en moyenne coûteuses, même si une réduction a été décidée en juin dernier : 600 millions de dollars (environ 505 millions d'euros) en moins pour leur budget. Dans ce cas, l'administration Trump n'avait pourtant pas obtenu ce qu'elle souhaitait, puisqu'elle réclamait un milliard de baisses des dépenses.
RFI