Il y a plus de deux ans, les Pays-Bas ont déployé des hélicoptères AH-64D Apache et CH-47 Chinook à Gao, dans le cadre de leur participation à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA).
Alors que les besoins dans ce domaine peinent à être satisfaits, le gouvernement néerlandais a annoncé, en octobre 2016, son intention de retirer les 6 appareils de la Koninklijke Luchtmacht (KLu) et de réduire les effectifs de son contingent au Mali, en les ramenant à 290 militaires.
Dans le même temps, l’Allemagne a fait part de son intention d’envoyer au Mali des hélicoptères Tigre et NH-90 TTH afin de remplacer les appareils néerlandais.
En janvier, les AH-64D Apache sont donc rentrés aux Pays-Bas. Et les CH-47 Chinook viennent d’en faire de même. À cette occasion, le ministère néerlandais de la Défense a publié un communiqué pour donner les raisons de ce retrait.
Ainsi, l’on apprend que le retour des Chinook de la KLu était nécessaire étant donné leur « usure excessive » causée par le sable. Les trois appareils vont donc subir des « réparations majeures » pendant « quelques mois ». Au total, ces hélicoptères auront effectué environ 2.500 heures de vol, notamment pour assurer le transport de troupes et des évacuations médicales.
Les quatre AH-64D Apache ont également souffert des conditions propres à la bande sahélo-saharienne. Actuellement, ils sont « soigneusement inspectés et débarrassés du sable ». Ils devraient à nouveau opérationnels dans « environ 6 mois ».
Le sable fin est une plaie pour les hélicoptères. Et les Caracal utilisés par la force Barkhane en savent quelque chose. Sachant que leurs turbines (dont le coût unitaire et de 850.000 euros) ont une durée de vie de 3.000 heures en temps normal, elles ne durent qu’entre 60 et 106 heures dans la bande sahélo-saharienne.