Trois soldats français ont été blessés vendredi dans l'atterrissage d'urgence de leur hélicoptère lors d'une opération conjointe avec l'armée malienne, dans la région de Ménaka, plus précisément dans la zone d’Akabar, frontalière avec le Niger.
Ce jour-là, l’armée française avait annoncé avoir "mis hors de combat" une vingtaine de djihadistes. Cette opération a nécessité l’usage d'hélicoptères de combat Tigre, d'un drone Reaper et d'avions de chasse Mirage dans le sud du Liptako malien, à proximité du Niger, a ajouté l'état-major, confirmant un bilan donné samedi soir par les Forces armées maliennes (FAMa).
"Le 14 juin matin, un hélicoptère de type Gazelle déployé en appui des troupes au sol a été contraint à un atterrissage d'urgence", a indiqué l'état-major. "Les trois membres d'équipage ont été évacués pour être pris en charge au sein de l'antenne médicale de Gao, puis évacués vers la France par mesure de précaution. Leurs jours ne sont pas en danger", a-t-il ajouté. L'appareil a été "récupéré et extrait de la zone" mais sera difficilement réparable, a indiqué le porte-parole de l'état-major, le général Patrik Steiger.
Les fouilles effectuées dans la zone ont permis de saisir "une vingtaine de motos, des moyens d'observation et de communication, ainsi que de l'armement". L'opération a été "déclenchée en coordination avec l'armée nigérienne agissant au sud de la frontière, et grâce à ses renseignements", a relevé l'état-major.
Il y a lieu de signaler que la zone d’Akabar, située à une dizaine de kilomètres de la frontière nigérienne, est réputée comme l’une des plus dangereuses avec des incursions répétées des éléments de l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS). Rappelons que le 10 mars dernier, alors qu’ils étaient en opération dans la zone, des soldats français ont été la cible de l’explosion d’un véhicule piégé. Une quinzaine d’entre eux avaient été blessés dont trois grièvement.