Mali : les ravisseurs de Sophie Pétronin "prêts" à négocier sa libération

Par kibaru

Le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) se dit prêt à négocier la libération de l'otage française Sophie Pétronin, détenue au Mali depuis fin 2016.

Le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) se dit prêt à négocier la libération de l'otage française Sophie Pétronin, détenue au Mali depuis le 24 décembre 2016 et son enlèvement à Gao, dans le Nord du pays. Dans un enregistrement transmis au journaliste de France 24 Wassim Nasr, un des cadres du groupe djihadiste, Abou Obeida Youssef al-Annabi, demande indirectement la libération de prisonniers - "des vieux, des blessés et des mineurs", "pas des combattants", précise le journaliste - en échange de la médecin humanitaire de 73 ans.

"Après avoir annoncé qu’ils ne feraient plus d’appels publics à la négociation pour la libération de leurs cinq otages [qu'ils détiennent, Ndlr], en décembre 2018, les djihadistes rouvrent la porte à des discussions", résume Wassim Nasr. La dernière vidéo où est apparue la septuagénaire a été reçue mi-juin 2018. Elle y apparaissait très fatiguée, le visage émacié, et en appelait au président Emmanuel Macron. Dans une autre vidéo publiée le 11 novembre, où elle n'apparaissait pas, ses ravisseurs affirmaient que son état de santé s'était dégradé.

Un espoir pour la famille

Depuis plusieurs mois, son fils, Sébastien Chadaud-Pétronin, critique l'inaction supposée du gouvernement dans ce dossier. Fin avril, il déplorait dans le JDD que sa mère soit "sacrifiée" par le refus selon lui des autorités françaises de "discuter" avec ses ravisseurs. "En refusant cette offre, et en refusant surtout d'entamer une discussion - c'est le principe même de la négociation qui a été rejeté - les autorités ont montré que la seule option retenue par le chef de l'Etat était militaire", poursuivait-il.

Début mai, après la libération au Burkina Faso de deux autres otages enlevés quelques jours plus tôt, Emmanuel Macron avait eu un mot pour la désormais seule otage française dans le monde : "Je pense à Sophie Pétronin aux mains de ses ravisseurs. Nous ne l'oublions pas. Ceux qui attaquent un Français doivent savoir que jamais notre pays n'abandonne ses enfants", avait-il affirmé. Interrogé par RTL, Arnaud Granouillac, un neveu de Sophie Pétronin, s'est dit soulagé que les ravisseurs de sa tante ne "parlent plus d'argent". Il a évoqué un déplacement du fils de la Française au Sahel "prochainement".

lejdd