Après l'opération Iroquois dans l'extrême nord du Mali, les soldats français de Barkhane et les forces armées maliennes ont évolué du côté de la frontière nigérienne dans des opérations de contrôle transfrontalières. Cette opération, baptisée Garikou, a mobilisé des centaines de soldats, et a été commandée depuis Gao, dans le nord Mali.
Avec plus de 550 soldats de trois armées différentes, une centaine de véhicules et du soutien aérien, le mot d'ordre sur le terrain, comme au niveau du commandement, était : la coopération. Au poste de commandement tripartite de Gao, le Mali, le Niger et Barkhane ont piloté ensemble l'opération Garikou, pour être plus efficaces, notamment en ce qui concerne les franchissements de frontières.
« Nos camarades nigériens ont rencontré des groupes supposés terroristes de leur côté de la frontière, qui étaient soupçonnés de s'être réfugiés du côté malien de la frontière, explique le chef de bataillon Christophe, de l'opération Barkhane. Comme les Nigériens étaient le plus proches de cette zone, ils ont été autorisés depuis le PC tripartite à franchir la frontière pour aller se porter au contact des terroristes présumés. »
Des Mirages 2000 ont été déroutés d'une mission pour venir appuyer les Nigériens aux prises avec ces terroristes présumés. Maintenant, après plus de dix jours sur le terrain, il va falloir analyser les renseignements et revenir.
« Après cette opération, il va falloir procéder à l'exploitation de ces différentes zones qu'on a eues à parcourir, soit avec Barkhane, soit de manière autonome. Ce qui est sûr c'est qu'on va revenir, c'est notre mission, pour regagner aussi la confiance de ces populations », assure le colonel Felix Diallo des forces armées maliennes.
Des caches d'armes ont été découvertes et des groupes armés, terroristes ou non, ont été forcés de sortir de leur zone de confort. Du côté des militaires, l'opération Garikou est un succès, qu'il faut maintenant consolider.
Rfi