Décidément, c’est un sale temps que traverse l’ex-patron de la mission onusienne au Mali, le Néerlandais, Bert Koenders. En effet, l’actuel chef de diplomatie hollandaise a été cité dans une interpellation écrite des parlementaires européens adressée en fin mars 2017 à la Commission de Bruxelles.
Cette situation fait suite à ses déclarations relatives à la signature d’un accord avec le gouvernement malien pour la réadmission des migrants. Pour le parlement européen Bert Koenders « s’est empressé à confondre sans professionnalisme communiqué et accord ». Ce, alors qu’il avait été dépêché à Bamako, en décembre 2016, dans le cadre d’un processus régulier de dialogue de haut niveau entre l’UE et certains Pays partenaires sur plusieurs points de coopération. Le parlement européen estime que cela ne figurait ni à l’agenda de sa visite, ni dans le mandat à lui confié par les Autorités européennes à Bruxelles et son gouvernement.
Ainsi, après le gouvernement hollandais qui a promptement nié tout accord, l’UE vient de donner raison aux autorités maliennes qui ont longtemps soutenu qu’aucun accord n’ait été conclu sur la question des réadmissions.
Selon la Commission de l’UE « contrairement aux informations publiées par certains médias, aucun accord bilatéral sur le retour et la réadmission n'a été signé avec le Mali et la coopération de l'UE avec le Mali sur cette question reste basée sur l'article 13 de l'Accord de Cotonou signé en 2000.
L'UE reste déterminée à travailler avec le Mali sur tous les aspects de la gestion des migrations, en mettant l'accent sur les mois à venir sur la gestion des frontières et sur la lutte contre le trafic illicite de migrants et la traite des êtres humains ». Ainsi, après cette affaire qui fait grand bruit au Mali et dans plusieurs pays africains, beaucoup attendent à ce que l’ex-patron de la MINUSMA présente sa démission du gouvernement néerlandais ou qu’il soit remercié pour avoir tenu des propos qui ne correspondent pas à la réalité.