Le palais de la Culture de Bamako a abrité, ce lundi 27 mars, la cérémonie d’ouverture de la Conférence d’Entente nationale. Prévue pour durer jusqu’au 2 avril prochain, cette rencontre a enregistré la présence d’environ 250 participants. Toutefois, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta a, dans son discours, espéré que les acteurs qui ont décidé de boycotter prendront le train en marche avant la clôture des travaux. Par ailleurs, il a profité de l’occasion pour tirer à boulets rouges sur la CMA sans les citer nommément. Ainsi, pour lui, « Dans quelle famille laisserait-on la garde de la vieille mère à un fils capricieux, qui déserte la maison chaque fois qu’il est mécontent, à une fille inconstante, qui boude et disparaît chaque fois qu’elle a une petite contrariété ? ». Tout en insistant sur le fait que les ex-rebelles doivent revoir leur position. Il a aussi exprimé sa reconnaissance envers ceux qui ont accepté de répondre favorablement à cette rencontre. Pour lui, « Comment remercier ceux qui sont là ? En particulier ceux pour qui les réunions familiales sont sacrées, et qui sont toujours là, qu’il pleuve ou qu’il vente, même lorsqu’ils ont quelques colères, parce que c’est en famille que se lave le linge sale, et non dehors ».
S’adressant à ces adversaires politiques, le président a déclaré que « même en étant rivaux dans le combat politique, nous ne devons jamais perdre de vue que, sur cette terre du Mali, la démocratie n’approchera les abords de la perfection que lorsque chacun comprendra qu’il lui appartient d’apporter constamment ses idées et son talent à l’œuvre de la Perfection Patriotique ».
Le président IBK a implicitement reconnu les failles survenues dans l’organisation de cette rencontre, tout en précisant qu’elles ne doivent pas servir de prétexte au boycott. Pour lui, ce ‘est qu’une œuvre humaine appelée à être corrigée.
Quant au président de la Commission d’Organisation de la Conférence D’Entente Nationale, Baba AkhibHaidara, il dira que l’objectif de ces débats est de produire une charte à caractère national. Il a indiqué que cette charte pour la paix, l’Unité et la Réconciliation nationale doit être un des instruments qui permettra de mettre fin à ces crises infernales et de réussir le renouveau de notre pays.
