Deux militaires français, l'un victime de stress post-traumatique, l'autre marqué par l'explosion d'une mine, témoignent au micro de France 2.
Ils ont tous les deux participé à la traque des jihadistes dans le nord du Mali. De retour en France, le sergent-chef Frédéric et le caporal-chef Frédéric racontent devant la caméra de France 2 leurs blessures de guerre, physiques et psychologiques.
Le premier, aujourd'hui âgé de 39 ans, était tireur d'élite. Il reste hanté par des scènes d'horreur, qui lui ont valu quantité de cauchemars. "On a vu une main sortir du sable. C'est l'image que je revois, ainsi que la sortie du corps en putréfaction. C’était choquant à voir", confie-t-il.
"Je vois mes bras en lambeaux"
Aujourd'hui en stage de reconversion dans le civil dans les travaux publics, il est parfois rattrapé par le passé. "Sur ce chantier, il y a une usine d'équarrissage, de temps en temps il y a des odeurs qui me rappellent la mort et il m'est arrivé de prendre des pauses pour souffler", explique l'ancien militaire.
Le caporal-chef Frédéric, 32 ans, a subi de graves blessures lorsque son char a sauté sur une mine. "Je me regarde, je vois mes bras en lambeaux, avec des flammes d'environ 50 cm sur mes jambes", raconte l'ancien tireur d'engin. Il a choisi de rester dans l'armée, mais dans un bureau. Son corps est marqué par de nombreuses cicatrices et il reste sous la menace d'une amputation du pied.
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