Frappes françaises près de Ménaka : la Plateforme parle d’un massacre de ses combattants

Par kibaru

La polémique continue d’enfler autour des frappes opérées par l’armée française dans la nuit du samedi à dimanche dernier, contre des positions de présumés terroristes, dans une localité située à une soixantaine de kilomètres de Ménaka. D’ailleurs, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian a confirmé cette information en indiquant qu’une dizaine de terroristes en lien avec le groupe terroriste Al-Mourabitoune qui a revendiqué l’attaque de l’hôtel Radisson de Bamako ayant fait plus de 20 morts le 20 novembre dernier, ont été neutralisés dans une localité proche de la frontière nigérienne.

Il a aussi souligné que cette sortie des soldats français a permis au terme de violents combats qui ont duré près de quatre heures de mettre la main sur deux pick-ups, une dizaine de motos et une importante quantité d’armements et d’explosifs.

Cependant, la Plateforme notamment le MAA dit loyaliste a dénoncé ce qu’elle considère comme une « agression » contre ses combattants. Selon l’un de leurs porte-paroles ce groupe n’était pas composé de terroristes et avait même présenté un ordre de mission officiel aux soldats français qui n’ont rien voulu comprendre.

C’est ainsi qu’il balaie d’un revers de la main l’argument selon lequel des combats ont eu lieu affirmant que cette attaque des soldats de Barkhane a coûté la vie à au moins 8 des combattants de ce mouvement ainsi que plusieurs blessés. Il s’attend donc à une excuse officielle de l’armée française et se dit prêt à rompre la collaboration s’ils n’obtiennent pas gain de cause. Toute cette situation ne sera donc clarifiée qu’une fois le démarrage du processus de cantonnement. A ce moment, tout le monde sera identifié et l’on pourra dissocier les ennemies de la paix aux vrais acteurs du processus. Sans  cela la confusion continuera toujours de régner autour de l’identité de certains porteurs d’armes.