La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) a décidé de maintenir sa décision de suspendre sa participation aux travaux du comité de suivi de l’accord.
Elle l’a signifié dans une lettre adressée au président de cette structure en déclinant son invitation à la 15e session de cette rencontre prévue le 30 janvier prochain à Bamako.
Les ex-rebelles justifient leur position par le fait que leurs préoccupations mentionnées dans leur déclaration du 20 décembre dernier n’ont toujours pas été prises en compte.
Dans cette note, la CMA avait demandé la tenue d’une réunion de haut niveau afin de trouver « un meilleur cadre pour une mise en œuvre intégrale et diligente de l’accord suivant un chronogramme actualisé, réaliste et consensuel ».
Tout en réitérant son attachement à l’accord issu du processus d’Alger, la CMA sollicite la médiation afin qu’elle se penche sur la préparation de cette réunion pour sortir de cet immobilisme et permettre au CSA de constater les résultats probants qui satisferont toutes les parties. Sans la satisfaction de cette doléance, les ex-rebelles se disent dans l’impossibilité de se présenter aux travaux de la 15e session du CSA.
En fait ce qu’ils dénoncent c’est le non-respect du chronogramme établi de manière consensuelle prévoyant l’opérationnalisation des patrouilles mixtes et l’installation des autorités intérimaires dans un court délai. De même qu’ils fustigent le retard pris dans la nomination d’un observateur indépendant comme le prévoit l’accord issu du processus d’Alger. Le rôle de cet observateur indépendant est de suivre la mise en œuvre de l’accord et situer la responsabilité en cas de retard.
