C’est ce lundi 5 juin que s’ouvriront à l’Ex-CRES de Bamako, les travaux de la 18e session du Comité de Suivi de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Des travaux qui se poursuivront jusqu’au lendemain mardi 6 juin. Parmi les sujets qui seront abordés au cours de cette rencontre figure en bonne place le sort des autorités intérimaires.
Bien que mises en place très récemment, en violation de l’accord qui prévoyait de les installer immédiatement après sa signature, les autorités intérimaires ne sont toujours pas opérationnelles. Une situation due au fait de la confusion qui règne autour de leur mandat qui devrait prendre fin le 20 juin prochain, date anniversaire de la deuxième année de la signature de l’accord, et le manque de financement pour mener leurs activités.
Selon nos sources, ces points pourraient être réglés au cours de cette 18e session du CSA. En effet, certaines indiscrétions nous ont indiqués qu’il a été convenu d’accorder à chaque autorité intérimaire un fonds de deux milliards pour l’aider à mener son programme. Seules les deux dernières régions, Ménaka et Taoudenit n’atteindront pas ce chiffre, mais les frôleront. Apparemment, certains partenaires auraient promis d’accompagner les autorités maliennes à faire face à ses dépenses.
S’agissant de la durée du mandat de ces autorités intérimaires qui arrive à expiration bientôt, elle sera prolongée de six mois. A noter que cette prolongation n’est pas conforme à l’accord qui prévoit l’installation de ces autorités immédiatement après la signature du document pour une période allant de 18 à 24 mois.
Rappelons que les tâches assignées à ces autorités sont entre autres, le retour, la réinstallation et la réinsertion des Maliens vivant hors du territoire national ainsi que la réhabilitation des sinistrés, le rétablissement des services sociaux de base, la préparation des élections de proximité, le retour des services de l’Etat et le redéploiement de l’armée reconstituée…
L’autre point dont il sera question au cours de cette rencontre est relatif au projet de révision constitutionnelle qui sera soumis par voie référendaire le 9 juillet. Ce, après que le parlement malien ait adopté le texte, dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 juin dernier.