C’est en principe ce lundi 11 septembre que devraient se tenir les travaux de la 20e session du Comité de Suivi de l’Accord (CSA). Ce, après que les différentes sous-comités thématiques aient rendu les conclusions de leurs réunions entamées le vendredi 8 septembre dernier. Pourtant, bon nombre de questions importantes devraient figurer au menu des échanges. Toutefois, certains groupes armés font planer la menace d’une suspension des travaux tant que leurs doléances relatives à leurs traitements et conditions ne seront pas satisfaites.
En effet, après plus d’un mois d’interruption des travaux, le Comité de suivi de l’accord reprend ses droits. Mais cette reprise se déroule dans un contexte très particulier, en raison de la colère de certains mouvements armés qui menacent de suspendre leur participation à la 20e session du Comité de suivi prévue ce lundi 11 septembre.
Ainsi, après la fin de leur réunion, les membres des sous-comités thématiques ont adressé une correspondance au chef de file de la Médiation internationale et aux différents partenaires de la mise en œuvre de l’accord. Ce, pour leur faire part de leur intention de boycotter les travaux jusqu’à la satisfaction de leurs doléances. Parmi celles-ci, les membres des groupes armés ont demandé la clarification de leur statut. Ils veulent ainsi savoir s’ils sont des fonctionnaires ou des salariés avec lesquels il faut signer des contrats. Ils déplorent le fait de n’avoir pas été souscrits à une police d’assurance pour bénéficier de certains avantages tels que les soins médicaux. Par ailleurs, ils ont également demandé le rappel de tous leurs arriérés ainsi que le paiement intégral de leurs indemnités à une date fixe. Pour ce faire, ils ont proposé au plus tard le 30 de chaque mois.
Bien que l’ordre du jour de cette 20e session du CSA soit extrêmement chargé au regard des derniers développements du processus de paix, il semble que la question du budget occupera encore une fois, une place de choix. Parmi les points importants qui vont figurer à l’ordre du jour initial de cette session on peut citer entre autres, la présentation par le gouvernent des actions réalisées, l’écoute des conclusions des sous-comités thématiques, la trêve renouvelée pour 30 jours, le régime de sanctions créé par le Conseil de sécurité de l’ONU et l’évolution du dossier du recrutement d’un observateur indépendant.
Avec la menace brandie par les mouvements de boycotter la 20e session du CSA qui se tient demain lundi, il y a des risques de revenir à la case départ.