La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

21e session de la CTS : la CMA sommée de libérer sans délai le camp I de Kidal

Par kibaru

La Commission Technique de Sécurité (CTS)a tenu les 22 et 23 mars derniers, sa 21ème session à Bamako sous la présidence du Commandant par intérim de la Force de la MINUSMA. A la suite de cette session, la CTS a formulé plusieurs recommandations. Parmi celles-ci, elle a exhorté les ex-rebelles de la CMA de libérer sans délais le camp I de Kidal en vue du démarrage des travaux de réhabilitation.

A noter que cette exigence avait été également formulé à l’issue de la réunion de haut niveau du comté de suivi de l’accord, tenue à Bamako, le 10 février dernier. Apparemment, c’est encore loin d’être le cas.

Il convient de préciser que c’est ce bâtiment qui est censé de quartier général pour le MOC qui va prendre en charge les patrouilles mixtes de Kidal, dont aucune nouvelle date n’a été fixée pour leur démarrage.

Il faut préciser que ce camp avait été occupé par les ex-rebelles de la CMA à la faveur de la déroute de l’armée malienne après la visite mouvementée de l’ex-Premier ministre Moussa Mara à la Capitale de l’Adrar des Ifoghas, en mai 2014, qui a été suivi d’affrontements meurtriers entre les militaires et les ex-rebelles qui ont tourné à l’avantage de ces derniers. Ce cap a même été baptisé « Ibrahim Bahanga » en hommage à l’ex-chef rebelle tué en août 2011 à la suite d’un accident de voiture, dont les circonstances sont toujours floues, dans la région de Kidal.

Au nombre des recommandations formulées par la CTS figure également une demande adressée au gouvernement de mettre en place dans les meilleurs délais les matériels des bataillons MOC de Kidal et Tombouctou (tentes, lits, tenues, etc.). Elle a demandé également aux trois parties signataires de fournir avant le mercredi 5 avril 2017 les listes de leurs personnels désignés pour les bataillons du MOC de Kidal et Tombouctou.

Pour finir, la CTS a demandé au Comité de Suivi de l’Accord (CSA) de définir, en liaison avec les trois parties signataires, les modalités de prise en compte des groupes armés se réclamant de la CMA et de la Plateforme dans le processus de DDR, en particulier la désignation de leurs sites de cantonnement. Une demande qui vise particulièrement de nombreux groupes armés nés de scissions et qui n’arrivent toujours pas à être acceptés au sein de la Plateforme ni de la CMA. C’est notamment le cas avec les mouvements de l’entente de Bamako, composée de la CPA, du MSA, du CJA et de la CMFPRII. Des mouvements qui entendent tout mettre en œuvre pour être pris dans tous les mécanismes et organes de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.