3E congrès du MAA-CMA à Ber : Mise en place d’une commission tripartite pour matérialiser la fusion des trois composantes de la CMA

Par kibaru

Les travaux du troisième congrès ordinaire de la composante CMA du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA) ont pris fin le dimanche 12 janvier dernier, à Ber. Pour la circonstance, cette localité située à une soixantaine de kilomètres à l’Ouest de Tombouctou a mobilisé un grand monde.

Après 72 heures de travaux, les participants ont sans grande surprise reconduit Sidi Brahim Ould Sidaty à la tête du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA). Cela, en plus d’autres grandes décisions allant dans le sens d’une réforme en profondeur du mouvement pour sa meilleure participation dans les activités politiques de la nation. Parmi les personnalités ayant effectué le déplacement figurent lechef du cabinet du ministère de la Réconciliation nationale, l’honorable Aziz Mint Mohamed Ben Khattra, députée du cercle de Tombouctou, le président de l’autorité intérimaire de Tombouctou, Boubacar Ould Hamadi et celui du collège transitoire de Taoudenit, Dina Ould Daya, des autorités administratives et municipales de la région de Tombouctou, le Président du Mouvement citoyen « Maliens Tout court » le richissime homme d’affaires, Ibrahim Diawara, le chef de la tribu Kel Antassar, Abdel Madji Ag Mohamed Ahmed dit Nasser, des délégations venues de la Mauritanie, du Niger et de l’Algérie. Au total, ce ne sont pas moins de quatre mille participants qui ont effectué le déplacement pour la circonstance. Au nombre des invités, il y avait aussi les responsables des mouvements de la Plateforme du 14 juin 2014 et de l’inclusivité. A ceux-ci s’ajoutent les leaders de la Coordination des Mouvements de l’Azawad à l’image du Secrétaire général du MAA, Sidi Brahim Ould Sidaty, le Secrétaire général du HCUA, Algabass Ag Intalla, le chef d’Etat-major du MNLA, Mohamed Ag Najim, etc.

Au nombre des résolutions issues de ce congrès l’appel de ce mouvement au gouvernement de tout mettre en œuvre pour accélérer la mise en œuvre de l’accord, seul gage du retour de la paix définitive au Mali. Il a aussi été question d’une plus grande participation de ce mouvement aux efforts de sécurisation des personnes et des biens dans la région. Les participants ont aussi prévu d’étendre ces opérations de sécurisation dans d’autres régions du Nord du Mali pour qu’elles puissent bénéficier de la même relative accalmie que connait la région de Tombouctou actuellement.  Aussi, ils ont appelé le gouvernement à prendre les dispositions utiles pour la participation des collectivités de Taoudenit et de Ménaka aux prochaines élections législatives, gage de paix et de stabilité.

Autre fait marquant de ce congrès c’est l’adhésion au MAA, de plusieurs leaders de la tribu kel Ançar, de l’officier Ahmed Ould Idoumou et de ses combattants provenant de la région de Ménaka ainsi que d’autres communautés.

Au nombre des recommandations formulées à l’issue de ce congrès ordinaire du MAA figure en bonne place la volonté de fusionner dans les meilleurs délais toutes les composantes de la CMA en une seule entité politique. Pour ce faire, une commission tripartie en charge de matérialiser cette fusion a été mise sur pied. Dans le même ordre d’idées, il a été lancé un appel pressant à tous les autres mouvements du nord du Mali de se joindre à cette initiative au grand bonheur des populations. Ainsi, il a été insisté sur la nécessité de renforcer la réconciliation entre la CMA et la Plateforme, de bannir de l’usage de la violence pour résoudre les différends et la promotion des mécanismes traditionnels de prévention et de gestion des conflits. Par ailleurs, le gouvernement a été invité à mettre en œuvre de manière diligente et consensuelle les dispositions pertinentes de l’Accord relatives aux réformes politiques et sécuritaires (Armée reconstituée, régionalisation, réforme de la justice, reconnaissance du rôle des Cadis dans la distribution de la justice, etc.).