Récemment, une rumeur s’est répandue comme une trainée de poudre faisant état du refus de l’ambassade américaine à Bamako, d’accorder un visa au secrétaire général du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA), Algabass Ag Intalla. Lequel devait faire partie de la délégation malienne au nom de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) devant prendre part à la 72e session de l’Assemblée générale des Nations unies qui se tient actuellement à New York (Etats-Unis).
Ainsi, après vérification, il s’avère que cette information est infondée. En effet, la confirmation a d’abord été faite par une source proche de l’Ambassade des Etats-Unis qui a déclaré qu’aucun refus de visa n’a été adressé aux membres de la délégation. Mieux, tous dont le secrétaire général du HCUA, Algabass Ag Intalla, ont bel et bien obtenu leur visa d’entrer sur le sol américain.
Des sources proches des ex-rebelles de la CMA sont même allées jusqu’à exposer une copie du passeport du leader du HCUA sur lequel il y avait le visa américain. Le fait qu’il ne soit pas allé aux Etats-Unis est simplement dû à son agenda très chargé.
Ce n’est donc nullement à cause d’un refus des Américains de lui accorder un visa, encore moins le fait que son nom soit encore sur la liste noire dressée par le département d’Etat américain sur les terroristes les plus recherchés.
S’il est vrai qu’à un moment, son nom y figurait à cause de son appartenance au mouvement Ançar Dine d’Iyad Ag Ghali, aujourd’hui ce n’est plus le cas puisque le gouvernement malien qui avait émis un mandat d’arrêt international contre lui, a fini par abandonner toutes les charges retenues contre lui depuis qu’il a adhéré au processus de paix.
Ainsi, Alghabass Ag Intalla, comme la plupart des acteurs du processus de paix sont libres de tout leur mouvement et à se titre ils peuvent se rendre là où ils le souhaitent. Sauf au cas où ils voyagent pour mener des activités nuisibles contre le Mali et ses fondements républicains.
Rappelons qu’au mois de mars dernier, une délégation de la CMA, composée de Sidi Brahim Ould Sidatt, secrétaire général du MAA et Radwan Ag Barhi, représentant le HCUA s’était rendu sans aucune inquiétude aux Etats-Unis à l’invitation d’une ONG américaine. Seul Bilal Ag Cherif n’avait pu obtenir son visa à cause du délai de traitement de dossier qu’il n’avait pas respecté vu qu’il ne détenait qu’une carte de réfugié, délivrée par les autorités burkinabé en collaboration avec le HCR.